Cahier VI - (2011- 2012- début 2013) - “Dans le virage” - 1ère Livraison (1-2-3)

 

 

Ici seulement une contribution, …là une nécessité 

 

…sans alternateur, choc frontal dans le virage !

 

Ici seulement une contribution  -  Nullement la prétention à des certitudes  -  Trop souvent des affirmations très assurées encombrent le passage et assassinent la controverse, la discussion, l’échange. Ici seulement une exploration,  des propositions parmi lesquelles certaines peuvent paraître inacceptables, au minimum, tout à fait contestables.

Mais actuellement trop de modes, trop d’avancées  hâtives, trop souvent l’impasse, finalement trop de prisons. Il faut casser beaucoup, ou au moins tailler beaucoup. - L’aveu d’incertitude, sur des bases exactes et les plus complètes possibles, peut être plus fécond et valoir ouverture. Le risque de se tromper est par lui-même bon à prendre au milieu de tant de désordre et de faiblesse.  C’est de la hardiesse  finalement cet esprit d’avancée composante  qui peut choquer. On a tort ?  …- et après ? Mais que vaut votre raison ?

La vraie difficulté - là une nécessité -, c’est l’ouverture de passages dans les deux sens, l’alternateur doit fonctionner : Respect pour ce qui vient d’avant, entêtement à la découverte de la très grande nouveauté qui est le vraie milieu de vie de la jeunesse. Les animaux bien adaptés trouvent le bon cumul.  On est en plein virage d’un sens à l’autre, de ce qui vient d’avant à ce que respire de l’avenir la jeunesse, il faut ouvrir grand les yeux jusqu’à s’en faire mal, tout peut casser. Tout doit casser ? Du moins tailler beaucoup pour que ça vive, pour la croissance de la plante.

C’est une immense différence si … !  si j’entends les oiseaux  chanter dans cette haie vive et que, sous le charme, j’attribue ça à un bienfait de la création divine … ou  si entendant  les oiseaux  chanter dans cette haie vive,  un  agrément dans la nature, j’attribue ça à  un ensemble de résultats de l’évolution. 

 

Les Illustrations ? Elles  articulent mon travail de création toujours proche du Langage du tissu avec les propositions de recherche que développe le texte . Elles peuvent  aller aussi loin ou même plus loin dans la liberté d’expression, à la limite de la  provocation,  à la limite choquantes…à l’inverse  d’une morale courante et rangée …A vous de prendre ou de laisser .

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Table des Matières

 

1ère Livraison

1 -  Amour-sexe               

2 - Dérangements dans nos médiations communes 

3   - Une autre Vision                                  

 

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2ème Livraison

 4 - La communication                                                                                                           des pouvoirs ambigus entre injonction et partage

5 – Le Tissu

6 - Le Multiprise ?

7-  « Comme c’est venu »

8 – Après le Virage

 

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                                   Première Livraison

 

 

 

1    Amour-sexe               

2 - Dérangements dans nos médiations communes

3   - Une autre Vision -

 

 

 

 

 

 

1 - Amour-Sexe

 

 

14/10/2011

Electricité et génération- Le sexe marche-t-il à l’électricité ? - pôle + et pôle - : dans quel sens circule le courant électrique, l’électricité ? Rapport entre les deux pôles du courant électrique et la reproduction sexuée ? Deux charges de signes contraires s’attirent. Prises de courant mâle et femelle ?  Par frottement se crée de l’électricité statique : de l’ambre qui est  neutre frotté avec un drap se charge négativement tandis qu’apparait du côté du drap un début de charge positive. Un courant alternatif circule durant une ½ période dans un sens et pendant l’autre ½ période dans l’autre sens.

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Ces deux pôles interviennent-ils dans tout être vivant ?… en particulier dans la génération ? Ont-ils quelque chose .à voir à ce titre avec les « genres » masculin/féminin ? Charge négative s’il y a excédent d’électrons . Le négatif, serait-ce le masculin ?! Une charge positive vient au contraire d’un défaut d’électrons.  Le positif, serait-ce le féminin ?! En fait, contrairement à la convention  adoptée, le courant électrique circule du pôle négatif vers le pôle positif et non l’inverse .

Un corps est électrisé, il cesse d’être neutre, si on lui rajoute ou si on lui ôte des électrons, ses atomes sont alors électrisés, ils étaient neutres tant que les protons de leur noyau  de charge positive équilibraient les électrons qui sont de charge négative ; il est électrisé,  cet  équilibre est rompu. Orgasme et électricité ? Mais les spermatozoïdes ne sont pas des électrons et les hormones œstrogènes ne sont pas des protons,… de quel noyau d’ailleurs ?

Mais les frissons et les caresses …c’est quoi ?

Le sentiment sans frottements  c’est quoi ? – Le frottement sans le sentiment, c’est quoi ? Au meilleur des caresses et de la tendresse, cela peut être les deux réunis, pas loin d’être l’amour. CahierVi 1 2

20/11/2011

L’exercice le plus extrême – L’Amour est sûrement l’exercice extrême du jeu conjoint des demandes du corps (physiologiques) et des demandes de « l’âme », du corporel et du spirituel.  Voir la place de l’amour parmi les autres valeurs de civilisation et comment on est

avec lui au cœur de la civilisation de la tendresse (conscience courte ou conscience élargie) avec le don possible (ou impossible) de la vie.

Ça n’empêche que la tendresse opère et assure le prolongement de la vie. Les heurts violents du temps  brutalisent  de plus en plus et menacent gravement la civilisation de la tendresse. Et, heureusement, ça marche, sans se poser de questions, pour la plupart d’entre nous. C ahierVi 1 2

26/01/2012

En plein Virage – Au meilleur de  la tendresse-caresse, les pleurs des poètes romantiques apparaissent comme pure métaphysique,  pure fable, pure inconséquence  bien éloignées de tout besoin  vital. Si ce maximum  «au meilleur de la tendresse » est gagnable dans la vie courante, c’est qu’on est en plein virage . L’égalité Femme/Homme entrerait dans les mœurs à partir de ce meilleur dans les mœurs ? Les plaisirs du sexe: « Un cadeau des dieux aux hommes », pour les Grecs ! – Oui mais on a majoritairement affaire « aux frottements sans le sentiment » ; c’est majoritairement affaire de cul, de frottement sans le sentiment. Il faudrait que tout le reste aille. Le maximum tendresse/caresses c’est beaucoup demander au pauv’pékin ! Et l’effort pour l’unité de l’être corps/esprit serait encore plus au-dessus de ses forces ! On calera dans le virage, sortie de route et possible chute.

L’Amour c’est tout de même la plus étonnante et la plus persistante  chimère après laquelle courent  les poètes et les chansons depuis la nuit des temps. Et on ne peut pas dire que ce soit du tout une forme de soutien à la cause pour l’égalité des Femmes et des hommes. L’amour chanté n’a pas du tout besoin que cette cause soit gagnée. C’est plutôt le contraire. Même dans les romans de l’amour courtois les prouesses des femmes « les plus belles qu’on n’ait jamais vues » n’égalent pas celles des  Chevaliers pour leur rendre hommage (sauf dans l’audace de l’adultère – v. Guenièvre, v. Tristan et Yseut) . 

19/01/2012

Comment des sociétés policées ont-elles pu s’accommoder d’une aussi énorme contradiction ? – Depuis la nuit des temps il est question d’amour entre H et F,  c’est bien sûr le désir  naturel de survie qui a toujours été derrière (avec la tendresse ou la sauvagerie qui marchent avec ?) et malgré tout, tout ce qui s’est exprimé autour de l’amour (toujours sous l’inspiration du désir masculin, jusqu’à être d’une inspiration « métaphysique ») n’a jamais dans la réalité vraiment promu la Femme  ni la parité, alors qu’elle, la femme, elle est l’objet de cet amour. Curieuse mutation dans l’inaccessible et en somme habillant de feu un drame purement scénique du désir sexuel (une mise en scène) sous dominance masculine et  complètement maquillé, en fait menant le plus souvent hors scène  le ressort également entier et  réel  du désir féminin.CahierVI 1 4

 

Cette fin de non-recevoir toujours opposée dans la réalité à l’égalité entre hommes et femmes a quelque chose d’incompréhensible.

Faire ici son sort aux Romans Courtois des  XIIe –XIV e siècles. Tenir à part Tristan et Yseut (Béroul et autres auteurs masculins)  qui va le plus loin dans la place faite au désir féminin  De l’autre côté sont-ils nombreux les romans et poèmes d’amour venant de femmes (Christine de Pisan, Madame de La Fayette …je ne compte pas ici les écrits d’amour du Christ des Saintes mystiques ) ? -  v .  Cahier I  « … Les femmes comptées pour rien mais  en fait comptant pour beaucoup dans les tragédies grecques, comme par leurs voix dès les opéras de Monteverdi … ».

19/01/2012

Bien voir que si les poètes – presque tous au masculin – ont eu beaucoup à pleurer leur désir amoureux des femmes (et de même les chansons pleurardes), un désir qui jamais ne s’accomplirait vraiment, c’est le fait de la civilisation telle qu’elle s’est développée et établie ici ou là au cours de âges sous les restes constants d’une dominance masculine exclusive, laquelle bien évidemment a laissé tellement longtemps se constituer une position partout et toujours diminuée de la femme . Elle, bien trop démunie – sauf sa possible beauté corporelle – pour s’ouvrir à l’accomplissement d’un désir réciproque et égal, vraiment au même niveau. Pas de plénitude possible, à ce jeu de l’assujettissement de la femme à l’homme, seulement des formes de sublimation qui compliquent tout, en pleurant.

On a longtemps cru pouvoir dire que c’était une condition pour que l’homme s’arrache à l’animalité. On ne peut pas non plus se contenter de dire : « c’est bien fait pour eux» cette insatisfaction chronique des poètes ! Cela reviendrait à supposer qu’il y avait d’autres chemins possibles . C’est tout à fait vain d’y penser. Ça a été comme ça, c’est venu comme ça et seulement comme ça, sans discussion sur la direction à prendre . Rares exemples de matriarcat chez certaines tribus amazoniennes, mais avec les Amazones, qui ne sont pas que légende, ce n’aurait pas été mieux, seulement en sens opposé.

08/08/2012

L’Amour ?   - Que se trouve assurées et remplies la fonction désir sexe, la fonction désir d’enfant, la fonction « tendresse compagne » …et tout ce qui est « de la vie »…, - quoi demander de plus ? …Sans les inutiles sublimations qui compliquent et embrouillent tout. Il suffit que chacun et chacune se soient trouvés chacune chacun et qui chérir… C’est l’amour/vie  Conscience courte ou conscience longue…  Rien n’empêche qu’il y ait par derrière accord des conditionnements  et accords des deux sur certaine options principales à prendre vis-à-vis des circonstances extérieures. Toutes les propositions « de sublimation » sont d’origine  « culturelle » . Il est possible de s’en défaire : de l’amour romantique,  de l’aventure (romanesque) d’un jour qui aurait tous les charmes tandis que le simple amour viable physiquement et moralement n’en aurait aucun, lassant ! …

Et de même se défaire de toutes les propositions  provocatoirement anti- culturelles et sans morale ( ex. au-delà de Sade ). Cela veut dire être quitte de toutes les philosophies méta… , de  la  psychanalyse ,  de  la  séparation  corps  esprit,  de  la  dominance de  l’un  ou … de la             
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…de la dominance de l’autre … ; au contraire à même de vivre ainsi complètement l’intégration « organique »  F/H, chair/âme… sur un tout autre modèle : « nouveau mais qui a toujours été là » , constant …Nouvelle culture ?

Le Choix  - Ou, pour quelques personnes merveilleuses,  Dévier        -      Ou le pas donné à la vie réelle  et simplement « aimer ».

Chacun vit son roman, sa vie amoureuse - ou pas de vie amoureuse du tout.  Peu à raconter.                      

Caresses, dépendances intimes et inégalité des sexes ? -  «  Passifs/actifs » , « initiative/ réceptivité » …on connait ça . Dépendance féminine dans les caresses ? Voir Saint Augustin  pour qui les caresses des femmes tirent l’esprit vers le bas. Est-ce le dernier mot sur la question? Mais l’égalité dans les caresses,  il faut aller jusqu’à l’égalité de dépendance intime dans les caresses pour  que le rapport soit à égalité.  Cela veut dire : - il faut qu’il y ait,  au-delà de l’émancipation féminine et de la guerre des sexes,  un  nouvel avènement de civilisation de la tendresse contre les heurts qui la menacent. De la physiologie, ou même de la biologie sexuelles et génitales mais avec toutes leurs émotions associées, du cœur et du cerveau.

D’un film, « L‘Insolation » (de Felipe Hirsch et Daniela Thomas, 2012), cette phrase que je trouve tout à fait satisfaisante  - «  l’amour n’a pas été fait pour nous rendre heureux, mais pour que l’on se sente vivants » .

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28/01/2012

Certainement il y a moins de distance … - 1 - Certainement il y a moins de distance aujourd’hui entre la matière inerte, le  monde minéral et le monde animal ou même végétal : en raison des progrès  géants de la biologie moléculaire et des progrès sur l’origine de la vie, sur le passage de l’inerte au vivant. – 2 - Là – dessus tout tourne autour  de l’apparition de la reproduction sexuée, autour de cette étonnante force d’attraction sexuelle qui mène irrésistiblement les deux sexes l’un vers l’autre. On pense à ces forces d’interaction nucléaire  (« forte ou faible ») qui régissent au niveau atomique toutes les structures physiques. – 3 –Entre le monde animal et le monde végétal il reste de ce point de vue  une différence de première importance. Il faut aux végétaux un médiateur de fécondation – ex. pollinisation par les abeilles -, ils ne font pas ça tout seuls entre eux. Cette différence  est évidemment à mettre en rapport avec le fait que  les végétaux sont enracinés et ne bougent pas ; pourtant « ils poussent », ce qui est une forme d’animation ! C’est donc plus compliqué que ça. – 4  - Avant il y avait  les 4 éléments (v. «  les présocratiques grecs » , l’atomisme de Démocrite… ), l’eau, l’air, le feu, la terre  … mais comment la vie ? ??? Origine divine et humaine pour Platon.- 5 - Le sexe amène certainement sur le chemin des émotions l’électricité  qui le tient  en rapport direct avec toute l’énergie électrique du cosmos. Sans doute de même les vibrations de la musique ou les rythmes de la danse.

03/05/2012 - Il y a autant de distance théorique entre l’amour des poètes (sauf peut-être celui de Paul Eluard pour Nusche),  l’amour romantique  et ce qui s’effectue réellement dans les rapports sexuels entre Femmes et Hommes, qu’entre les modèles mathématiques et les réalités auxquelles on les applique. Mais les modèles mathématiques nous aident  à élucider en partie la réalité, tandis que les modèles d’amour laissent un vide passionnel béant à vivre  ou à sauter entre sentiment et rapports sexuels (Ça tourne autour de  « qui veut faire l’Ange fait la bête ! » ou de «  Post coïtum animum triste »).

23/10/2011

Sur l’Amour Romantique - Soit la grille de lecture courante de l‘Amour Romantique. Il vient après la  perte de toute religion réellement occupante. - A la place le désir dans une attente toujours renouvelée, en quête perpétuelle de son objet jamais atteint, la Femme sublimée (la Sylphide de Chateaubriand)  à  des kms de la place réelle subordonnée et soumise qui lui  est faite dans la société : certainement pas une héroïne, ni une sainte …Avec pour arrière-plan la Révolution toute récente, les guerres de l’épopée napoléonienne , Waterloo et tous les désaveux qui s’en sont suivi …Les anciennes cohérences ne tiennent plus, restait l’enchantement désenchanté – réenchanté …

  Changeons de grille, prenons celle d’aujourd’hui. Pas de Nouvelles Cohérences qui supposerait un accord profond enfin trouvé entre  le corps et l’esprit, tout simplement l’unité de l’être en fin connue et reconnue, et de même l’égalité des deux sexes. Mais ce n’est pas ça : on a hypersexe et quasi religion du désir ; s’il s’accomplit enfin c’est en complète discordance  chair /esprit . Le biologique rentre par la porte dérobée Curieusement  respect pour la femme « sentinelle de l’invisible » (Jean Paul II). Mais  Guerre des sexes : homme apeuré, femme conquérante, vite bien souvent assommée par la vie . Menace sur la civilisation de la tendresse : où gît alors le sentiment ? l’Amour ? Maintenant on parle plutôt d’une «  Relation ».. . qui a bien des chances de ne pas durer, faites ou non pour ne pas durer …au moins il y a attirance … L’amour romantique s’entretenait unilatéralement  du côté des hommes sans que les deux pôles de signes contraires ne  s’attirent vraiment….George Sand ? Vu sous ce rapport c’est mieux aujourd’hui  … mais la sentimentalité romantique s’en vient quand même traîner du côté des femmes comme une demande pour elles  d’actualité permanente:… enfin d’actualité pour elles!  Surprenant décalage !?…Elles veulent  pour elles cette survivance de sublimation qui n’aurait pas fané …Mais les Amazones sont là!!!

Cependant beaucoup d’enfants naissent en France  autour desquels on n’entend plus parler d’amour romantique.

09/11/2011

Mais la vie sépare … ceux qui s’aiment tout doucement sans faire de bruit … les amants désunis Prévert – Montand … 1) – Qu’est-ce qui est alors « désunis » ? Seulement « Chairs désunies » ? Les sentiments aussi ? Mais par où passe le sentiment,  par où passaient chair et sentiment quand ils étaient unis ? Par le cerveau des émotions le sentiment mène tout près de l’esprit . – 2) – l’amour n’existe pas sans le désir charnel, mais  pas d’amour complet sans    égalité complète       Femmes/Hommes y compris au spirituel,   et  pas non plus  si l’unité chair et âme ne s’ établit pas dans les consciences au niveau des idées, des sentiments et même des sensations. – 3) – Tant que cela n’est pas dans les consciences, on a au mieux l’amour romantique et le désir qui ne peut      
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atteindre son objet même quand les amants s’unissent.  4) - Aucune vie à naître des  amants désunis. – 5) Il y a un décalage considérable dans le temps entre les deux romantismes, le romantisme des hommes  (apogée au XIX e) et le romantisme des femmes qui est une demande devenue tardivement assez généralisée  et permanente.                                                                                          

08/05/2012

Romantisme, Romanesque- Filmique – Avec le « romanesque » c’est le romantisme qui se raconte en  une histoire  dans le livre encore roi (pas si loin que ça des Romans courtois). On sait que les invraisemblances des amours romanesques,  ça encombre les consciences, surtout féminines(ou adolescentes) ; dans les actes de la vraie vie ça ne tient pas. Mais cela permet des déploiements d’approches sexuelles exutoires. Le « Filmique » rejette bien plus le romantique dans les scènes érotiques. Surtout les romantismes féminins  parce que ces séquences érotiques filmées  et visuellement exposées et proposées à tous ramènent  tout à l’uniformité des rapports sexuels sans plus rien d’exceptionnel.  L’intime rendu public ça ne tient pas, même si cette fois ça n’est pas par des invraisemblances, mais par la banalisation du « personnel » et une véritable dépossession de soi. Rien n’y fait, pas même la succession d’épisodes du genre avec des couples différents. Bien noter qu’aujourd’hui faire la cour à une femme n’est plus du tout « en phase », même si ça lui plait et même la flatte. Le jeu         CVahierVi 1 7            

de la séduction, féminin aussi bien que masculin, est lui-même menacé d’ambiguïté neutralisante ou de démystification brutale. A moins qu’on ait affaire à deux héros, H. et F., ce qui nous ramène au roman .  

01/11/2011 - Possible souplesse au Pas à Pas - 1) David Lynch : « La souplesse  charnelle-spirituelle » du symbolisme de ses films retient la sensibilité parce que  c’est « du pas à pas » entre  les « pulsions » charnelles  et les  « demandes » morales  de l’âme.  (D.L . adepte de la  « Méditation transcendantale » ? –bien mal nommée celle-ci ou alors au Népal le sens du mot doit s’entendre tout autrement). - 2) Le Tissu c’est «  au pas à pas » également en souplesse  entre chair et âme qu’on le perçoit le plus complètement; il est perceptible si le pas à pas est bien disposé envers lui,  il est imperceptible si les possibilités de réception ne sont ni au pas à pas ni bien disposées envers lui. En cela on retrouve que la réalité du tissu s’offre à une participation tout à fait subjective et en même temps qu’elle est  une réalité tout à fait objective.- «  Ce sont là des Choses de la Vie »,  dirait la petite fille de la personne concernée… .

Les passages organiques de l’émotionnel charnel spirituel – du biologique au cerveau et retour -,  les chemins entre viscères et « cerveau des émotions », Il est sûrement utile de les suivre au pas à pas en souplesse.              
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La femme enceinte qui constitue en elle son enfant vit sûrement un passage au pas à pas d’une exceptionnelle souplesse entre son ventre et son cerveau.

La femme enceinte, quelle tempête de ses hormones !

26/12/2012

Contrecoup psychique -       Le romantisme c’est le contrecoup psychique des chocs  qu’on ne veut pas encaisser (ni décaisser) - charge ou décharge pseudo électrique  -  dans la rencontre-confrontation avec l’autre sexe.

23/11/2011

L’Amour, voyons ce qu’il donne si on veut le faire fonctionner comme une religion – Dans  le domaine des sentiments, ça peut. Mais donner, au-delà du quotidien, des réponses à toutes les questions sur la vie du monde et même du couple ? Avec l’Amour comme religion, toutes les réponses se trouveraient inévitablement repliées sur la relation sexuelle et la génération de la vie, mais cela n’engendrerait pas une relation à toute la réalité du monde ; rien sur la plupart des domaines de la connaissance  et des autres bases d’une civilisation ; surtout si le résumé de l’amour c’est « se frotter à deux » et si à cela se limite tout son culte. Quelle nouvelle cohérence d’ensemble l’amour peut-il apporter ? A supposé qu’il soit complet – hétérosexuel et ancré dans la durée via  la génération des enfants -, il peut remplacer les pratiques religieuses et avoir ses rituels , ses exaltations affectives.  C’est ce qu’a crû vouloir  atteindre l’amour romantique. Mais qu’apporte-t-il  au développement des connaissances et à la vie de la civilisation?  Ce niveau- là c’est très mal connu et ça mériterait d’être étudié, au moins ce qu’on peut appeler la civilisation de la tendresse.

26/05/2012  Et le Sexe comme une religion ? – cette religion-là a encore plus de pratiquants que l’amour purement sentimental. Mais la religion des deux - amour et sexe étroitement unis – en compte probablement nettement moins que amour  ou sexe séparément.

20/12/2011 - Du côté du Charme  -  Quand on l’éprouve  (celui d’un lieu, d’une personne, d’un moment….) le charme opère-t-il comme  un palliatif au manque de cohérence d’ensemble, comme une plénitude tout de même ?

N’intervient-il pas entre chair et âme (v. cycle des romans arthuriens fin XIIe/début XIII e, surtout Tristan et Yseut) ? Est-ce un accord rare ? La surprise entre-t-elle en jeu ? Est-ce un supplément au réel, mais par la grâce de qui ? Une remémoration composite, ou une recomposition  au présent et vers l’avenir, des données propres aux lieux, aux personnes, au moment lui–même un instant donné,  en forme d’espérance de bonheur implicitement gagnante?                                  

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 L’Amour ne nait pas  sans un certain charme, mais il faut beaucoup de mises sen sourdine

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 L’Amour ne nait pas  sans un certain charme, mais il faut beaucoup de mises en sourdine 

  Faire jouir pour jouir - Jouir pour faire jouir

 L’Amour ne naît pas sans un certain charme (qui touche les deux l’un par l’autre ou même l’un plus que l’autre). L’amour fait éclore un tel charme ou éclot lui-même  d’un tel charme. Mais il faut beaucoup de mise en sourdine dans la rencontre : ne pas être retenu par ceci ou par cela,  par rien qui n’entrerait pas dans le charme (cette mise en sourdine relève certainement des automatismes du cerveau des émotions – plutôt que d’un romantisme de sublimation ?).    

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 Comment se définissent relation et situation de l’homme vis à vis de la femme, cela fait partie du socle de chaque civilisation  pour la pensée, la morale de la vie individuelle et collective. « Humaniser le sexe » ça ne veut pas dire le pratiquer à outrance, dans le vagabondage affectif et le dévergondage; cela suppose d’en faire le pivot d’une morale autour de quoi la vie peut s’organiser autour de l’ouverture aux  autres. Du côté de la validation par chacun de ses prises de risques, de ses engagements.

CahierVI 1 17Reprends ton souffle …

27/03/2012 

Du côté de la croyance, du côté du charme et du côté de la passion – Ce sont là différentes façons d’amortir et de vivre l’absence de nouvelles cohérences d’ensemble. La poésie peut-elle plus ? La passion, elle, elle est toujours parente de l’animation sexuelle.

27/03/2012Avant l’amour romantique, il y a eu l’amour chevaleresque- semblable inanité des deux ? Aragon – Eluard – Aragon bien plus l’amour sublimé (chevaleresque, courtois ou romantique), Eluard bien plus l’amour chair – cœur - cerveau des émotions du vraiment vécu, chez lui la chair des émotions précède toujours la chair des mots, et  pas l’inverse.

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21/12/2011

Chimère et Sexe Standard – L’Amour « chanté », c’est l’acte génésique (qui avant tout est un frottement à deux, l‘un contre l’autre) transformé en chimère. C’est une pure sublimation, sublimation …. et métaphysique ? Dans les films…. L’intimité sexuelle privée  réelle n’est jamais vraiment  là … Elle n’est pas publiable sous peine de n’en être plus que le simulacre.

Quand malgré tout on a voulu qu’elle apparaisse dans le film – et c’est une apparition commercialement presqu’obligée – l’intimité amoureuse privée est remplacée par l’acte standard le plus commun que les images ne sauraient enrichir d’une réelle différenciation et qui n’a évidemment rien de génésique. Publier par le film ou sur tout autre support ce qui est le plus intimement privé : paradoxe complet, gageure intenable « d’un sexe standard ».  Ce n’est que du frottement distribué à tous, du fantasme préfabriqué vendu à petit prix. Cela a déjà été évoqué plus haut.

 

21/01/2012

Même si tant de poètes ont choisi de pleurer leur désir, de pleurer leur amour, même si poésie et amour semblent faits pour aller ensemble, empruntant les mêmes passages – corps des mots, sexe esprit -, et de la même famille, les deux si proches du désir qui se met en scène devant « l’éternel féminin » , les deux ne se recouvrent pas l’un l’autre ; - de même que le corps  n’est pas tout le désir, de même la poésie n’est pas l’amour et l’amour est loin d’être toute la poésie. Bien voir que l’union des sexes dans la réalité la plus charnelle
a quelque chose de  la poésie, se vit un peu comme se vit la poésie mais elle n’est évidemment pas à elle seule  la poésie,  de même   la poésie est loin de pouvoir se substituer à l’union des sexes, même si le cerveau des  émotions est en marche et intervient avec l’un
    comme avec l’autre,  quoiqu’à des rythmes différents : l’amour charnel se vit en quelques instants,  même si le désir a pu s’installer dans la durée , c’est un autre pouvoir sur le temps que les mots du poète peuvent avoir.  Entre les deux reste toujours une distance prise, une distance de fait (plus qu’une distance de nature).

La poésie (v. le grec « poiesis ») ne peut naître que dans l’Entre-deux et de l’Entre-deux.

21/03/2012

Joindre le geste à la parole – l’amour ? Ou joindre la parole au geste  - l’amour ? Le geste, le frottement et l’électricité des caresses de peau à peau ; - la parole l’aire de construction sensible du sentiment en mouvement au niveau des mots en rapport avec toutes les autres facultés  qui s’exercent et se développent        au niveau des mots . L’amour est bien la plus forte activité humaine de l’entre-deux . Ne jamais exclure le génital pour le sentimental ,  et non plus ne jamais exclure le sentiment par la souveraineté de l’acte sexuel.   C’est sur cette échelle qu’il faut situer  l’amour romantique : on voit bien qu’il ne peut s’établir valablement dans cet entre-deux ni non plus « le cul exclusif ».

La place qui est donnée à l’amour dans la littérature de roman, même dans la poésie, est mutilée par sa démesure. Mieux compris, à sa plus juste mesure, l’amour est certainement matériau des nouvelles cohérences .

Voir la place en général tordue de l’amour Homme/Femme  dans la plupart des religions. L’entre-deux est virtuel ; de même pour l’art : amour toujours superfétatoire ou virtuel quand il inspire l’artiste.  .  

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27/12/2012 - Encore à propos de l’Amour Romantique - Le Romantisme apparaît  vers la fin dfu XVIIIe siècle en même temps que la mode  et « la Nouveauté - qui peut être à partir de là confectionnées et proposées par des femmes (et plus seulement par des hommes) , s’accompagnant  d’une spécification féminine très marquée . Madame de Pompadour (1721-1764) , puis la Nouvelle Héloïse  passent par là (1761). Et La part belle faite à la mode, et à la mode féminine principalement,  vient dans le même mouvement que le Romantisme.  

De la fin du XIIe au début du XV e siècle « « le Bel Amour » des Romans Courtois était une sublimation des rapports amoureux mais bien moins inégalitaires au détriment de la femme que dans l’Amour romantique  (mention particulière pour Tristan et Yseult). L’élégance et les prouesses chevaleresques allaient de pair avec l’élégance et l’extrême raffinement de sentiment des femmes. Les premiers pas de la mode chez les grands princes apanagés  au XIVe –XVe siècles étaient encore mixtes. Mais c’était, il est vrai, seulement une affaire de cour.

De quelle façon tout de même bien étrange la mode, et  la mode féminine en particulier, se sont vues déféré le principal rôle comme système de distinction et d’imposition ? A partir de la fin du XVIIIe la place perdue par le Langage du tissu dans le champ des pouvoirs régaliens (au Grand siècle la vedette de la mode c’était le Roi), dans celui du sacré (vêtements des liturgies, luxe des prélats,  parures de l’autel) , se trouve récupéré par la mode.

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La mode féminine et l’amour romantique, des deux côtés la femme devient en  même temps sublimée et assujettie, inaccessible objet du désir masculin et seulement la moitié des réussites de son mari ou de son amant. Régression inégalitaire pour la femme dont le Romantisme sous dominance masculine  est toujours le traceur.

L’Amour romantique dans la vraie vie ? – Oui dans un champ très court du stade d’approche N°1  avec la valeur désir et la valeur espoir démesuré que rien n’ a eu le temps  de faire déchanter ; - oui aussi vers la toute fin  de la vie comme une courte queue (qu’on pourrait dire à tort métaphysique sans limite) en fait sur une très courte plage de liberté, un temps très partiel, celui d’une plus que « brève rencontre » mais vraie, pas au cinéma, et fugitive au-delà, dès qu’on l’imagine pouvoir durer un peu, devenant  menace inacceptable pour ce qui tient encore debout ( j’ai à en citer trois de ce type).

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27/03/2012

Une éventualité – Difficile de comprendre que l’amour entre Homme et Femme – et la Femme « objet d’amour » - soit tellement mis au sommet pour en rester ou en en arriver à cette position diminuée et subordonnée qui était dans l’immense majorité des cas la sienne.  Que  cette inconséquence, qui donne au bout du compte l’amour romantique, soit la lointaine suite de la supériorité de la force du mâle pour la survie de l’espèce, est-ce possible ? Pour le mouvement du balancier on aurait  la force irrésistible d’attraction du désir  sexuel, pas seulement masculin ? Deux forces en jeu qui ne sont pas de sens contraire : en somme « un couple de forces ». Possible douleur résultante - celles de l’accouchement ? - et chute. Tandis que la femme est élevée au plus haut sommet par l’amour romantique elle va « tomber enceinte ».  Il faut bien sûr, comme suite à la dominance de la force physique du mâle, faire leur place à toutes les incidences de l’avènement des religions monothéistes (ou même polythéistes) toujours à figurations dominantes masculines.  S’il doit y avoir une modification radicale, une éventuelle inversion dans les positions de force entre la Femme et l’Homme, y compris par le désir de femmes aussi compétitif que celui des hommes,  ou si plus simplement   il doit y avoir changement dans la position de la femme et de l’homme  vis-à-vis l’un de l’autre, on peut imaginer déjà ce que va donner ce changement qui vient irrésistiblement avec le « changement de Temps » que nous vivons. C’est bien tout l’édification des civilisations qui est en cause avec cet enjeu  comme assise ou socle de base. 

23/04/2012

Quand la rencontre à égalité sera possible ? - Ainsi ce sont seulement, ou presque, des hommes qui pleurent si poétiquement leur désir tant qu’ils ne la tiennent pas, celle-là même, Elle, qui en est l’objet sublimé ! Inanité de toute littérature de ce cru! – C’est complètement inconséquent : bien évident qu’il ne peut y avoir cet amour dont ils font leur inspiration  tant que l’égalité Femme /Homme ne sera pas devenue une réalité sous les principaux rapports de rencontre les plus difficiles ( entre ce qu’ils ont à la fois de commun et de très différent entre femmes et hommes)  : Intelligence  - activités professionnelles ; désir et attirance compétitifs femme >homme comme homme>femme ; beautés masculine et beauté féminine de poids égaux ; maternité / paternité ?…On n’a que l’apparence d’une mise en route  de cette égalité …, celle-ci n’est pas pour demain . Quand elle sera là,  si elle doit l’être jamais, beaucoup de choses dans les civilisations auront été bousculées par un tel changement.

04/05/2012                                                                                                                                 

Quel nouveau partage des rôles, quel nouveau mariage ?

N .B – Ces notes  sont du 04/05/2012 (juste d’avant l’élection de Fr.Hollande) . Avec de l’avance Le « nouveau mariage » dont il est question ici se trouve être sur le même terrain que l’Actualité survenue  depuis autour du «  Mariage pour tous », mais sur le bord opposé. La perspective n’est pas du tout la même. Anticipation inconsciente  qui a un sens par elle-même. C’est bien plus qu’une coïncidence.

 Mesurer l’immense nouveau partage des rôles entre Femmes et Hommes qui se trouve mis en route à présent autour principalement des technologies de l’Informatique, d’une part,  et de la Communication, d’autre part .  Les technologies de l’informatique, il semble qu’elles soient, surtout au plus haut niveau, un domaine assez exclusivement masculin, l’informatique attire moins les femmes ; en revanche le domaine de la communication, ii semble qu’il soit investi  bien plus souvent par des femmes et peut-être visent-elles à en faire un domaine assez exclusif de leur côté ? Le partage dans la plupart des autres branches (production, services …) continue de s’opérer sans tellement changer de train. De plus en plus de Femmes travaillent ou le souhaitent (sauf menace du chômage) et la parité gagne lentement du terrain  mais là non plus on ne change pas vraiment de train ; la menace du chômage vaut aussi bien pour les hommes que pour les femmes.                                                                                                     

Pour autant ne pas croire que les rapports amoureux durant cet immense partage ou repartage qui commence soient déjà enclins à plus d’harmonie et de stabilité. Il y a, justement du fait de ce très grand partage en cours,  encore à venir  de nombreux épisodes de la guerre des sexes. Plus tous les vagabondages affectifs qui continuent.  La «relation» amoureuse, ce n’est pas pour demain qu’elle  aura construit une vraie nouvelle « civilisation de la tendresse » avec quel nouveau mariage ?

La Politique y gagnerait-elle un meilleur partage ? elle est communication plus que technologie informatique, mais à partir du moment où Internet et les réseaux sociaux interviennent, les deux parts tendent à se rejoindre à égalité .   La Mode  en présence de cet immense repartage des rôles qui semble s’engager  où va- t–elle aller ? Et « la mixité à distance » couturiers/mannequins, comment peut-elle tourner? La Haute couture a-t-elle sa place sur « les réseaux sociaux » ? C’est tout cela qui est aussi en route.

Très fondamentalement ce nouveau partage des rôles ne peut aller jusqu’au bout si ne l’accompagne la place croissante et nouvelle du sexe dans la vie et les mentalités de tous et de chacun, comme  moteur des  motivations  féminines et masculines ;  sans elle les changements pourraient ralentir en brouillant le jeu ; et même chercher la solution dans la séparation des sexes,  rendus exclusifs l’un de l’autre, s’excluant l’un l’autre ;  de même pour la place des rôles de la maternité et de la paternité .                   (N-B : En février 2013 c’est bien ce qui se passe huit mois après ces notes)  .                 

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C’est qu’au fond il faut pour que ce partage s’opère - au masculin technologies informatiques / communication davantage au féminin - que marche au même pas ce qui peut le plus contribuer à l’unité de l’être corps  et esprit,  il y faut donc autant le sexe que le cerveau, dans la version féminine aussi bien que dans la version masculine, faute de quoi le moteur du changement  a toute chance de stopper la marche, et même de caler. Et c’est bien une place admise du sexe à l’égal de l’intelligence  qui poussera au partage nouveau, à un nouveau mariage.

L’enfant naît bien tout près de la fiente, des fèces, disait Dante, et c’est d’abord la couleur qui change pour la matière grise qui sera celle de son cerveau.  Odon, deuxième Abbé de Cluny ne disait –il pas,  en marchant à reculons,  pour s’en dégouter : «  le sexe féminin est si près de la fiente »… !  Comme Steve Jobs jamais un moine de ce niveau n’aurait voulu  faire d’enfant, et d’ailleurs avec qui ?

15/11/2012 - Humaniser le sexe – C’est à la fois une nécessité  - écarter le tabous qui l’entourent - pour le civiliser sans opposition chair esprit –, et un chemin à suivre obligatoirement  si l’on veut l’égalité F.H. dans le couple et à l’extérieur . Mais « humaniser le sexe », ça ne veut pas dire le pratiquer à outrance, dans le vagabondage affectif et le dévergondage, en guise de cohérence minimale ; cela suppose d’en faire le pivot d’une morale autour de quoi la vie peut s’organiser, comme autour de la connaissance et de l’ouverture d’esprit  aux autres et aux réalités inconnues.  Comment se définissent relation et situation de l’homme vis à vis de la femme, cela fait partie du socle de chaque civilisation  pour la pensée, la morale de la vie individuelle et collective.

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Comment se définissent relation et situation de l’homme vis à vis de la femme, cela fait partie du socle de chaque civilisation  pour la pensée, la morale de la vie individuelle et collective.

03/01/2013 - Le sexe amène certainement sur le chemin des émotions l’électricité  qui le tient  en rapport direct avec toute l’énergie électrique du cosmos. Sans doute aussi les vibrations de la musique ou les rythmes de la danse.

26/02/2012        

Chant grégorien et danse en couple  -  Du côté du chant grégorien (1), seulement la voix, et toujours comme « une » ; des rythmes mais lents et sans frottement corporels. – Du côté de la danse en couple « en boite », principalement des rythmes, le plus souvent en accélération, peu de paroles ou alors plutôt des cris, mais des rythmes avec contacts et frottements corporels (électricité sexuelle) et c’est le principal. (1) – Ve-VI e siècle : attribué au pape Grégoire le Grand.

***- Ne pas omettre la danse rythmique collective, les rythmes sur le mode collectif comme entraînement du groupe (v. Papé Geek ou grandes fêtes en pays socialistes),  autre chose que les rythmes de la danse « en  boite » des couples, qui sont un entraînement  autant individuel que collectif .

15/11/2012

La danse chorégraphique est un rare exemple où est convenablement abordée l’entente possible entre les deux sexes et l’expression la plus manifeste du couple. Mais cette danse-là ne suppose-t-elle pas l’homosexualité des danseurs, - comme souvent dans la haute couture celle des couturiers, même si se trouve exprimé l’accomplissement possible de l’hétérosexualité  … un déni constant par conséquent ?  Merce Cunningham dit de la danse qu’elle laisse peu de cadeaux mais qu’elle donne tellement à ses danseurs  «  le sentiment  d’être vivant ».          
CahierVI 1 21 b Tendresse de fin

La tendresse  est certainement un fonctionnement exceptionnel par où le  purement chair passe sans aucune difficulté ni rupture au sentiment  autant moral que physique, . bien plus naturellement que ne le permettent les œuvres de la création artistique ou même la poésie, et sans les leurres du symbolique.

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  L’Amour ne nait pas sans un certain charme, mais il faut beaucoup de mises en sourdine…

 

 

 

- 2 - Dérangements dans nos médiations communes

                            « dans le virage »

 

 

13/12/2012

- A la place des Gens, à la place  de la sympathie respectueuse pour les Gens, le Sexe.  

- Le Sexe comme « immédiat » quand on ne peut vivre que dans le présent ; le sexe comme succédané de cohérence impossible pour le moment (v. 6 le Multiprise). - Cette médiation-là est, il est vrai,  très forte, c’est la vie elle-même.

- Aujourd’hui on doit s’en rapporter uniquement à la Vie, la possibilité de sympathie respectueuse pour les Gens peut se trouver dégradée. -Tout le reste est parfaitement incertain.

- Prendre  les 2, les Gens et le Sexe, comme médiations communes en attelage ensemble. - Avec  quoi au final derrière ce disparate, qu’on peut quand même souhaiter ?

- De quelle traction cet attelage serait-il capable ?   - Quoi d’organique dans cet attelage, quel équilibre de vie espérer si l’attelage marche ?

 

27/02/2012

Pour une personne « civilisée » , c’est-à-dire qui vit et sait « les choses anciennes, les acquis anciens » dont elle est faite, il est difficile de prendre intégralement  comme composante de plein droit de sa cohérence, l’intégralité de la vie de sa nature corporelle ( intégrant  pulsions, désirs et fiente…) ; il lui est aussi difficile  de s’apprendre à s’approprier comme autre composante,  à égalité et pas plus, de sa cohérence personnelle les fonctionnements  informatiques et tous ceux  des nouvelles technologies qui lui sont liées, tous ces fonctionnements qui viennent  bouleverser ses  structures mentales.  Pour cette personne civilisée vivre ces deux composantes étroitement intégrée veut dire bouleversement de sa civilisation personnelle, celle de tous ceux de son temps.  L’accès au mode de vie dans l’Entre-deux est à ce prix. Et pour vivre l’Entre-deux entre hypersexe et hyper Repli réflexif l’effort est également difficile à soutenir. Combien d’écarts, combien de solitude  proche de la honte sur ce parcours malaisé ! Aucun jeune ne s’y rencontre, parce qu’aucun jeune n’a à le suivre, ce parcours. Bien sûr les jeunes, la civilisation de son temps de la personne qui peine à suivre ne les occupe pas.

 

01/04/2012

 Dans le virage    on voit bien les contradictions majeures non résolues et qui sont loin d’être résolues :

- dans l’ordre des Etats, l’incapacité à  développer conjointement le collectif et l’individuel ;

- dans l’ordre des mœurs, l’incapacité à trouver le chemin de l’équilibre et de l’égalité F/H ;  contradiction incompréhensible entre le sempiternel désir pleurant du poète épris de son idole féminine et l’insignifiance subordonnée où il la tient quand il la tient ;

- dans l’ordre des mutations de civilisation, l’incapacité à concilier les surpuissances technologiques gagnées et le respect des données gagnées par l’évolution au long des millénaires ;

- dans l’ordre artistique et celui « du capital culturel » opposition très radicale entre le « ressenti » et le « conceptuel », l’un et l’autre jouant à saute-mouton sur ces mutations /ruptures en cours. A moins que « l’art  conceptuel » soit ici une sorte de compensation sensible indirecte et impuissante à l’implacable et non maîtrisée surpuissance des technologies parce que «  les pieds pris dans le tapis ».

                                                           

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14/04/12

Comment se définissent relation et situation de l’homme vis à vis de la femme, cela fait partie du socle de chaque civilisation  pour la pensée, la morale de la vie individuelle et collective, c’est en effet un des niveaux de base des « options fondamentales des différentes civilisations ». La Dominance masculine doit-elle perdurer ? (1)

(1) - Doivent être vues au même rang la  dominance prochaine de « intelligents » masculins (style feu Steve Jobe) sur les technologies  et la dominance établie  de la finance (via les traders) également masculine,  reposant sur lesdites technologies .

25/02/2012

La Dominance masculine doit-elle perdurer ? D’abord  ne jamais oublier le rôle de la guerre dans la persistance jusqu’ici indéracinable de la dominance masculine (v. plus loin p. 30,31). La guerre est toujours le fait des hommes pour l’essentiel et en cela  guerre et religion monothéiste sont très proches, elles  renforcent  l’une et l’autre la dominance masculine. Et les guerres ne sont pas près de cesser.

 Origine anthropologique de cette dominance: depuis les temps les plus anciens l’homme physiquement plus fort dans la lutte naturelle pour la vie, ça s’est traduit par l’assujettissement des femmes en dépit de pouvoirs aussi  décisifs pour l’espèce que     fécondité-maternité.              

Cahier VI 1 24                                                                              Mais aujourd’hui la supériorité de la force physique de l’homme est loin d’être restée aussi décisive, de même que du côté femme fécondité-maternité  ne peuvent plus  fonder de culte au féminin. Professionnellement, aucune illusion à se faire sur les gains du féminin à raison de la spécialité « minettes au clavier » même si la force physique n’a plus là à entrer en ligne de compte. Mais aucun doute sur les capacités intellectuelles féminines, à égalité possible avec celles des hommes, même si jusqu’ici elles ont des occasions de se manifester moins largement distribuées ( v . dialogue Valérie Pécresse- Géraldine Muhllmann  dans « c’est politique sur la « 5 » - 5 ou 12 /02 : deux femmes très intelligentes). Seulement le vieux passé de la dominance physique de l’homme cherche et trouve son relais par la place que prennent ces « intelligents » qui sont en train  d’occuper les positions les plus décisives  (sans doute aidés de nombreuses complicités  homosexuelles)  dans la maîtrise de tous les moyens informatiques et des hautes technologies  dont aucune part  ne semble intéresser au même point les femmes (exceptions à citer : Anne Lauvergeon mais aujourd’hui éliminée d’Areva, ou la Pdg de Hewlett-Packard actuellement en grande difficulté).  

 

13/05/2012

La Guerre et l’enracinement de la dominance masculine

La Guerre est une affaire d’hommes. Qui le contestera ? Tant qu’il y aura des guerres la dominance masculine restera indéracinable – Voir dans les guerres actuelles combien elles répandent d’images de cette dominance masculine … et de tragédies pour mères et enfants. Afghanistan, Irak, Soudan… Ces guerres-là appuient deux dominances masculines , militaire et par la religion au moins en terre d’Islam…

La guerre et la dominance masculine, l’espèce humaine peut-elle s’en passer ?  - La guerre c’est le jeu des forces non-maîtrisées, un jeu  auquel aucune civilisation n’ a pu durablement résister ni lui opposer durablement la paix  . La dominance masculine est-elle inévitable ?

Dominance masculine, appétits hégémoniques de tel ou tel Etat et pays,   et donc guerre ou menace de guerre, les 3 ont toujours marché ensemble.                            

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Et La guerre menée par des femmes ? Rares exemples,  le cas des Amazones qui n’est pas du tout que légendaire n’est malgré tout qu’un cas ultra minoritaire ! Les femmes dans les armées, ça n’ébranle pas la dominance masculine dans la vie militaire, même dans les camps et les casernes …. Mais c’est tout de même à prendre en compte pour la suite. Autant mais pas plus qu’en sens inverse les difficultés à intégrer la maternité de la femme soldat. La part prise par les femmes dans « le printemps arabe » ,  ne pas se faire d’illusion  sur les  perspectives d’allègement de la dominance masculine qu’elle ouvre peut-être . En face d’elles il y a, il y aura l’armée, c’est à compter dans la perspective. C’est à suivre de près.

 

Les enfants et les mères dans les camps de réfugiés échapperaient-ils aux violences masculines ?   Le Machisme règne dans les armées.

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Le problème de la guerre qui enracine la dominance masculine préoccupe-t-il les philosophes ?  Quelles incidences de cette dominance liée à la guerre dans les recherches scientifiques et technologiques ? (v. de près dans l’exemple de la NASA, les avancées techniques et scientifiques qu’elle a permises pour la guerre et sous dominance masculine).

 Est-ce qu’un régime à hyper dominance masculine comme celui de la Chine est nécessairement belliqueux ? (v. la composition à presque100 % d’hommes au récent congrès du PCC).

 Malgré tout savoir reconnaître les limites de l’incidence considérable du militaire et de la guerre sur la persistance de la dominance masculine. Quelle sagesse il faudra si l’égalité Homme/ Femme se trouve un jour réalisée, par rapport au jeu des forces non maîtrisées qui mènent la marche du monde et sont autant de constantes incitations à  la violence militaire, jusqu’au bord de la guerre,  qui  donc  encouragent la dominance masculine ! Cela peut être la forme que prendra le problème le plus difficile pour une gouvernance mondiale : vouloir éliminer la guerre, c’est-à-dire en même temps et inséparablement vouloir réduire  jusqu’à l’égalité F/H la dominance masculine.   

Guerre des sexes et guerre ?

Comment les religions peuvent-elles être durablement contre les guerres  alors qu’elles sont la plupart sous hyper dominance masculine comme les armées - Dieu ou dieux principaux  au masculin, clergé  principal au masculin…  ? «  Aime ton (ou ta) prochain(e) comme toi-même »  ? – ça ne se dit toujours pas.

 La situation des relations femmes/hommes étant retenue comme un niveau décisif des options de civilisation, le niveau « Guerre ou paix »  doit être lui-même retenu comme  très proche et également décisif, même s’il il est bien moins en prise directe dans la vie des personnes, des individus. Voir tous les domaines, toutes les scènes où se manifeste le chassé-croisé  entre Guerre/dominance masculine et  Relations F/ H : par exemple chassé-croisé entre - 1)…Voile ou pas voile,… et -  2)  guerre/ dominance masculine  

Les autres principales  options sont en rapport étroits avec cette  option-là….

 

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14/04/2012

Quoi encore du côté des religions  sous le rapport des médiations communes et des différences d’option de civilisation ?

Du côté de l’hindouisme  - 1) – La croyance et le religieux servent d’abord le sentiment collectif en même temps qu’ils tiennent lieu l’un et l’autre de cohérences d’ensemble. – 2) – Les options fondamentales des différentes religions passent par le sexe – 3)- Il suffit que la relation sexuelle Homme/Femme soit rattachée à la vénération religieuse, il suffit que l’une des parties sexuelles fasse l’objet d’un culte public pour que la représentation de la  relation sexuelle cesse d’être licencieuse comme fait individuel, pour qu’elle fasse sa place entière au désir sexuel et fonde dessus une morale collective y compris ou d’abord comme morale sexuelle, respectée de tous,  comme l’affaire de tous. – 4) – C’est tout à fait le cas dans l’hindouisme   avec le culte du  Lingam  (Phallus ) qui représente Shiva et l’acte créateur, associé à celui des pouvoirs d’attirance des parties sexuelles autant de la femme que de l’homme  dans les représentations  érotiques des temples brahmanes -. Ce qui est tout à fait conforme à la vision et à la valeur cosmiques  de la religion hindouiste et ménage en même temps de façon cohérente l’unité entre le charnel et le spirituel.  Il n’y a pas transgression de valeurs ;  même si l’homme domine, il ne va pas sans sa partenaire féminine.  Bien des interdits se retrouvent reportés dans les servitudes dont sont victimes les basses castes.

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Quatre Lingams de l’hindouisme     et Saint Augustin rédigeant ses Confessions -  de Botticelli

 

Du côté des religions monothéistes  - on a au contraire dans la croyance une méfiance vis-à-vis des attirances sexuelles et du corps. L’assujettissement du corps et de la femme vont avec la dominance entièrement masculine de la toute-puissance de Dieu dans les représentations religieuses. Tout le fondement moral  est au masculin; en même temps  qu’est opposée une certaine haine du corps au nom des valeurs spirituelles,  et les jeux érotiques sont licencieux. – Pas de « Lingam  ni de yaksini »… , mais ou circoncision ou pagne du Christ en croix cachant son sexe ou voile islamique….  Et puis on a Saint Augustin …

25/05/2012 - Pour l’Enfant  - contre Saint Augustin

Jusqu’où va Saint Augustin ? Pour lui …Même les petits enfants, qui n’ont pas pu pécher au sens moral du terme évidemment, sont également sur le plan génésique, nés dans l’iniquité et conçus dans le péché ((Psaume 51,7). Voilà jusqu’où va St Augustin dès lors qu’il lie de façon irrémédiable le péché originel à la concupiscence de la chair : “ce mouvement honteux qui sollicite les organes…[et qui] par de secrètes attaques s’empare de tout le corps… Envahit tout l’homme, soulevant à la fois les passions de son âme et les instincts de sa chair (Cité de Dieu, XIV, 15, 16), le désir au caractère instinctif et passionné de l’attraction des sexes.   Saint Augustin confère au péché originel un rôle déterminant et majeur, et affirme que la faute d’Adam est d’autant plus grave et inacceptable : Le péché originel, selon lui, n’a pas seulement « altéré » la nature humaine dans son essence, il l’a défigurée. - “Par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché…” (Romains 5,12), si bien que tous sont aujourd’hui par nature “enfants de la colère” (Ephésiens 2,3). À présent l’homme reçoit à sa naissance une nature mauvaise.  L’homme ne choisit pas le mal en tant que tel, mais ce qu’il prend, à tort, pour un bien, par exemple le plaisir.  L’Augustinisme, nos façons profondes de vivre le corps , principe du mal, séparé de l’esprit, viennent de là. Saint Augustin  professe la haine du corps , ce qui l’amène à cette énormité :   déclarer que  les petits enfants sont nés dans l’iniquité et conçus dans le péché  ((Psaume 51,7).

St Augustin, Luther , Pascal  sont sur la même ligne . On sait l’importance et la qualité de leur pensée et quelle marque ils ont laissé dans notre civilisation européenne. Mais L’énormité n’en est pas moins là !

 

Actuellement les « études de genres » (« Genders studies » - cf. J.Butler de Berkeley, Cal.USA) sont dans la lignée de « l’Augustinisme » ; elles sont une figure de « l’Augustinisme athée ». L l’Augustinisme se poursuit là dans sa figure inversée , ou -: “quand vient ce virage attardé ,- longtemps  après ceux de la théologie à la métaphysiqe -  de la métaphysique à la dialectique  des genres “. (v. en 8).

 

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30/05/2010 - Dans la publicité, les affiches du métro…,  à l’inverse de Freud … Ce sont toujours  les attraits sexuels féminins qui servent  à capter l’attention vers ce qui est à vendre, rarement interviennent à égalité les attraits masculins proprement sexuels, jamais le pénis. Il est fait un usage abusif, généralisé des charmes féminins, depuis le sourire toujours,  jusqu’aux jambes et aux chevilles et aux talons à aiguilles en remontant le long de toutes les parties avantageuses du corps féminin. Y compris le Nu intégral ; en revanche  jusqu’ici Infiniment rare au masculin (sauf dans les revues Gays). –

 N.B. il est vrai, depuis 3 ou 4 ans : ce genre d’affiches se fait plus rare. Les barrières d’accès aux wagons modifient complètement le comportement des gens attendant leur rame. C’est un «Tournant » dans l’histoire des quais du métro.

A l’inverse de Freud, - comment  ça ? Dans tous ces appareils de séductions publicitaires jamais n’est montré le sexe masculin, Jamais de pénis. Il faut remarquer que Freud fut avec une très grande détermination, à la limite de l’obstination, « le vengeur du Pénis ». Il fallait bien ça et pas moins  pour désenchanter et les pleureurs poètes romantiques du désir pour ces charmes féminins supposés inaccessibles et toute cette forme d’assujettissement à ces charmes sublimés, qui ont masqué et masquent encore sous dominance masculine camouflée la disparité  - la schyse  - entre les deux sexes .

Le plus consistant de « l’Inconscient » freudien se fonde sur cette disparité, étant bien entendu pour Freud que tout se décide au niveau du sexe dès le plus jeune âge . On ne s’étonne pas qu’autour de l’Œdipe et comment il peut se dénouer, il puisse y avoir  les dangers de « la mère castratrice » et qu’il soit beaucoup question « du meurtre du père ». La disparité n’est pas évacuée avec cela. Jamais Freud ne veut mettre en avant les origines indéracinables de la dominance masculine,  dont il est finalement  le supporter en s’avançant sur la scène originaire « en vengeur du pénis ». On voit aujourd’hui dans tout ce qui nous est servi par la communication à quel point l’Œdipe n’y a pas trouvé son dénouement ! Il faudra que le pénis y apparaissent au grand jour, à égalité avec le sexe féminin , sur la scène publicitaire. Une certaine évacuation de la dominance masculine ne s’obtiendra pas à moindre prix ! La reproduction sexuée pour Freud elle n’est que faille et traumatisme . Alors l’abolir ? -Entre ces deux-là, le père qu’il faut tuer et la mère castratrice, il n’y a que faille et surface de discordance. . 

Correctif (02/12/2012: Aujourd’hui le problème n’est plus tant les grandes affiches « femmes-objets » du métro maintenant plus rares  mais ben davantage ce qui se déverse sur Internet, des propositions harcelantes mais beaucoup plus mixtes ! (v. plus haut N.B.)

 

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18/04/2012

Le  Sexe/corps– le Cerveau – et même le Tissu

– Le sexe et le cerveau sont communs à tous et propres à chacun.

– Pas étonnant que le passage soit possible de  l’individuel au collectif en ce qui concerne le sexe , que le sexe puisse être rattaché à une vénération religieuse acceptée par tous (  v. plus haut) : dans l’hindouisme, le sexe masculin objet de culte,  de révérence (« Lingam et yaksini »). Ce culte  est pratiqué par tous, dès lors que ce qui est tout à fait individuel devient dans ce culte  objet  tout à fait collectif. Ce culte du sexe n’est pas du tout personnalisé.

- Et alors en ce qui concerne le cerveau ? Le cerveau de chacun se différencie des autres cerveaux beaucoup plus que le sexe  de chacun du sexe des autres. Il est construit et fonctionne de façon plus complexe et bien plus différente que le sexe, d’un individu à un autre. Sans doute est-il ainsi  vraiment « personnalisé ». Mais la vénération religieuse du sexe admise et pratiquée par tous dans l’hindouisme devient culte par l’esprit par les brahmanes. Forte et double contradiction. 

  Le sexe transmet la vie, le cerveau établit des structures qui favorisent la vie mais il ne transmet pas la vie ; il transmet seulement ses œuvres 

– Les deux permettent des fonctionnements. Egalement , entre les deux, le cerveau des émotions.

– Le tissu est aussi entre les deux, il est fonctionnement qui aide la vie de chacun et de tous ; il habille le sexe et les mœurs et il modélise pour l’esprit  le nombre et des structures de la vie en société. Le tissu est pour l’imagination le champ d’expression de l’immense et du tragique. Le tissu aide et porte les symboles et l’activité symbolique .           (v. en 5  le Tissu).

– Le « culte de la personnalité » (partout où il a fleuri) signale une incapacité totale à établir le lien entre le  commun à tous et ce qui est propre à chacun….Il crée une fausse  cohérence d’ensemble tragique, seulement un mauvais tissu vite en lambeaux, vite en charpie.

– La Guerre, la dominance du pénis (v. Freud vengeur du pénis), l’enfant né dans l’iniquité de la chair ( v. St Augustin) , c’est vraiment trop de défigurations , de discordances .

 – Autant de heurts qui menacent la civilisation de la tendresse. 

– Trouver, si c’est possible, ses  « Nouvelles sympathies » dans le « Multiprise ». (v. en 6)

                                                                 ***

29/11/2012

Maintenant les options de civilisation dépendent de…

I - Six poussées qui interviennent avec force : 1) – La poussée « féministe », très brutale, qui se traduit par la  guerre des sexes, et est une conquête systématique au pas de charge des places jusqu’ici refusées aux femmes par les hommes. - avec une tendance aux débordements  vindicatifs.  – 2) – La « poussée sexe –érotisme » qui s’impose comme forme d’élimination du dualisme , pour l’intégration corps/ esprit contre l’opposition invétérée des deux – 3) - La poussée technologique  qui modifie radicalement le rapport entre abstrait et concret et tend  à supplanter la culture verbale et même la spécificité de la recherche scientifique. – 4) – la poussée et les progrès  scientifiques spectaculaires de la biologie génétique et moléculaires  et de la physique des particules qui nous habituent à l’innombrables et à d’autres échelles que « l’échelle humaine »  5) – La poussée « des Intelligents » , ces maîtres masculins des « programmations informatiques » ,  qui mène à l’établissement d’un nouveau niveau de supériorité, reléguant bien plus bas la masse des utilisateurs du niveau « intuitif » ; ce domaine, ce monopole des « programmations informatiques »,   chasse gardée du masculin, est d’autant plus facilement gardé que le féminin ne s’ y intéresse guère,  porté beaucoup plus  vers la biologie et la communication . - 6) -Cette poussée-là donne la main à la poussée du numérique. 

II -  Avec ça on a des errances – 1) – Ultravoyagisme et nomadisme, instabilité -2) –  l’opposition entre les sexes, le vagabondage affectif. - «  Où va le désir ? ». -3) –  une Focalisation disproportionnée sur la question « des homosexuels » et sur une loi autorisant  le mariage et l’adoption pour les homosexuels – 4) – de fausses options sur la famille. - 5) – On aurait pour finir d’un côté les amazones, de l’autre « les Intelligents » .

III –  Et Négativement  continue le jeu des forces non maîtrisées : 1) –« … ce sont les marchés qui font la loi »,  croissance à court terme, hyper consommation.- 2) – Mutation et déclin du politique, le sens de l’intérêt public s’affaiblit. -3) - Rien n’est vraiment fait contre la menace de désastres écologiques. - 4) – Orgueil de l’Occident … 

IV – Restent les principales bases  civilisatrices pour l’avenir sur quoi s’appuyer : - 1) – l’état actuel de l’humain est le résultat de l’évolution (« l’hominisation » ça a commencé il y a environ  7 millions d’années, plus tout ce qui s’est passé avant …), ce résultat mérite tel qu’il est le plus grand respect, en particulier la reproduction sexuée qui a généré  l’innombrable diversité entre les individus, et le plus grand respect pour toutes les dispositions physiques et mentales venues avec l’évolution,  dont l’homme bénéficie pour s’adapter à la réalité et à ses changements … - 2 - Un des objectifs prioritaires à atteindre est l’élimination de  la très très longue habitude dualiste qui oppose l’esprit au corps dans les différentes traditions religieuses, surtout les monothéistes dont la chrétienne– dans celle-ci corps redouté , excès du « Repli réflexif », Dieu toujours au masculin  … -3) –  Au même pas « Abolition de l’assujettissement des femmes aux hommes » ; arriver entre les deux sexes  à « l’égalité dans la différence ». Cet objectif vaut pour toutes les sociétés humaines : aucune ne l’a jusqu’ici vraiment atteint – 4) – Plus de guerre si c’est possible, c’est une des directions indispensables à suivre pour faire reculer la dominance masculine. – 5) -  Au même pas respect de l’enfant et de la vie : « la vie uniquement la vie ».

On peut remarquer que ce socle de base est rarement remis au centre des enjeux dans les différents affrontements politiques, médiatiques et même culturels qui prétendent tous servir justement la civilisation,

 

 

 

-3- Une autre Vision                                                                               

           Sur mon travail de création

 

-1- Soi et nature

28/07/20102

Nature  - Dans ce que j’ai sous les yeux de la Nature – le jardin, les arbres, les feuillages,… et sur eux la lumière et l’ombre, le ciel… - savoir, c’est nécessaire, trier ce que je ressens 1) – comme « selon nos représentations » ou 2) – comme absolument hors  tout  le stock de nos représentations, « hors toute représentation ». Ça, ça  veut dire « bousculer sérieusement ».

6/09/2012

Nature – C’est bien différent  1) –  si c’est vu comme l’ensemble des résultats toujours en route de l’évolution avec ce sentiment très sûr : « au total c’est bien ça et rien d’autre  la nature » ; ou  2) – si,  sans le dire explicitement, on  croit qu’elle a été voulue par le Créateur, la nature est prise comme une somme de réalités   données une fois pour toutes , implicitement sans évolution des espèces .  (Un être – humain, animal ou végétal - est un total qui ne cesse d’opérer)

C’est une immense différence si … ! – 1) si j’entends les oiseaux  chanter dans cette haie vive et que, sous le charme, j’attribue ça à un bienfait de la création divine … ou 2)  si entendant  les oiseaux  chanter dans cette haie vive,  un  agrément dans la nature, j’attribue ça à  un ensemble de résultats de l’évolution : des oiseaux chantant  , la haie vive, elle en a suscité le biotope. Immense différence entre 1) et 2) pour notre regard et notre conscience .

En 1) Par  les oiseaux créatures de Dieu, ( « aux petits desquels il donne la pâture ») sans évolution de l’espèce, nous sommes gâtés de leur chant dans la haie vive et implicitement nous rendons grâce à Dieu de cet enchantement . Même les Incroyants ont en eux cette sorte de gratitude ; elle est prête à s’exprimer sauf que les mots ne franchiront pas leurs lèvres.

En 2) – Les oiseaux qui chantent dans la haie vive, lointains résultats de l’évolution au long de millions d’années ( sans doute à partir d’ archéoptéryx),  n’ont sans doute pas la valeur enchanteresse d’un bienfait divin,  mais ils peuvent être pour l’homme venu lui aussi d’une longue évolution ( plus de 7 millions d’années), l’objet du plus grand respect ; ils sont  avec  nous et la haie vive, en association, valeurs de transmission de la vie , tout près d’inspirer en nous le sentiment poétique (connaissance sensible). 

 

30/12/2012

**Beaucoup de vols de mésanges, toujours si vifs, ont une fin de parcours aléatoire : ils ne savent pas sur  quelle branche ils vont  se terminer. Arriver au- devant de la scène, c’est arriver nulle part .

16/09/2011

Autre vision  -: Si au lieu de  ces éclats de lumière fascinants sur des fonds d’ombres profondes en arrière des masses de feuillages éclairées sur le devant comme par réverbération  - ,  si au lieu de ça, de cet éclairage-là il se trouve qu’en arrière du feuillage  du tilleul , des fonds épais  de hauts lauriers  aient été élagués et éclaircis créant des jours ,  le tilleul est alors  percé de clarté par l’arrière par l’effet de ces jours, et il est en même temps éclairé par devant sous le soleil qui donne de ce côté ; Il est en somme  transpercé  par ces deux éclairages , de part en part, par l’ arrière et par l’avant . Le résultat ? C’est cet éclairage composé qui est un éclairage laïque et républicain : peut-on accepter cette formulation ? … Difficile !

 

11/08/2012

Sous l’ombre profonde des arbres et leurs épais feuillages des taches de lumière, des éclats de soleil, rayons du soleil parvenus jusque-là, perçant tout le feuillage …  – 1 c’est  très  enveloppé, comme protégé , aimé… quelque chose de maternel (mais pas  paternel) et de l’enfant,… pas loin de la lumière réverbérante…. - 2 ça n’empêche pas  qu’ils viennent de tellement loin  ces rayons, bien plus immensément que l’ombre locale la plus immense ….,  et qu’ils sont faiseurs de cette ombre autant qu’ils sont par elle enveloppés.  Eux sont le soleil dans l’ombre et beaucoup plus dardants qu’arbres et ombres retenus seuls ensemble.

Equilibre comme en une chambre d’harmonie, de compensation ? Etonnant pouvoir euphorisant de  cet équilibre des contraires, taches de lumière et ombre profonde !!

Entre les deux, taches de soleil et ombres profonde, une véritable dramaturgie.

Avec le sentiment d’un extérieur, d’un dehors, à l’intérieur (dans les serres de la Porte d’Auteuil  on a à l’inverse le sentiment que l’intérieur est resté à l’extérieur quand on   pénètre à l’intérieur des serres).  

Voilà ce qui peut toucher tout le monde et me touche toujours.

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 Et ça n’a rien à voir avec le clair-obscur des peintres  (ténèbres secrètes,  lumière en lisière)? Plus à voir avec le « buisson ardent » sauf que celui-ci brûle «  du feu de Dieu » - beaucoup plus qu’il ne porte d’ombre. Ce n’est donc pas ça encore.

D’une lettre à un ami je tire ce passage …”Sur la lumière” dans les enluminures, la lumière étincelante qui enchantait certainement les gens de ce Moyen-Âge-là , comme elle enchante Dante dans “Le Paradis”, et comme elle est dans le regard de Béatrice qui est exactement de la même portée (1). 

 

(1) Je cite ici quelques vers du chant XIV :  « Cet homme (Dante lui-même) a besoin…d’un autre vrai  - Dites –lui si la lumière   …. Dites comment , après que vous serez redevenus visibles, il se pourra qu’elle ne nuise pas à votre vue  - Et comme à la montée de l’ombre du soir/ commencent  au ciel de nouvelles figures dont la vue paraît vraie et non vraie … » …- Ou au chant XIV encore : « … voyant dans cette blancheur fulgurer le Christ, d’un bras à l’autre et de la cime au pied, des lumières se mouvaient scintillant fort  en  se croisant et en se dépassant : ainsi on voit ici, droites et courbes, rapides et lentes, changeant d’aspect, les poussières des corps, longues et courtes se mouvoir  à  travers le soleil qui parfois raie l’ombre que les gens, pour se protéger, installent avec art et habileté … ».

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Rien à voir avec “le clair-obscur” des siècles d’après le XVe. Dans ce Moyen Âge gothique « avec la lumière » La ferveur était tout autre.- Là on est beaucoup plus près des lumières et ombres profondes qui me touchent tellement. Je rapproche cet amour de la lumière des grands siècles gothiques, de la lumière des grandes verrières des cathédrales, mais aussi justement  des « fonds meublés » des  enluminures à puissante valeur optique. Cela pouvait donner en même temps la main aux fonds d’or des icônes ou des mosaïques byzantines. Avec toujours le nombre comme mode d’inscription privilégié dans ces fonds des lettrines des enluminures, pour gagner toujours quelque chose de cosmique, lumières d’un firmament céleste. Et c’était dans la correspondance avec le très remarquable goût de ces époques pour les dénombrements précis ( fleurettes, herbes, feuilles innombrables des arbres)  des peintres aussi bien que des imagiers des manuscrits ;  également dans la correspondance pour finir avec la fraîcheur lumineuse du bel amour dans les romans courtois, avec une grande jeunesse de sentiment, dans la prouesse et la chevauchée des chevaliers,  plus lumineux qu’aucun saint, qu’aucun  enchanteurs, dans les forêts profondes, à la découverte de la merveille, château ou princesse respectée du masculin à l’égal …         

 

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 Peut-être ajouter que survient, à notre niveau de vie humain, « une valeur sentimentale » qui tient à la nature  précise des lieux qui reçoivent : valeur différente pour réception des taches de soleil sur sol de mousse jonché de brindilles  ou ailleurs, si la lumière est reçue en position presque réverbérante  sur quelque feuilles bien définies à leur bordures pourtant encore estompées d’ombre légère ; lumière  étonnamment douce qui vient cependant du rayon du soleil. On ne peut pas parler de « multiprise », tout ici est unique, ressenti comme étant soi.  S’il s’agissait de deux semblables réunis et non de deux contraires,  soleil et terre seraient aussitôt oubliés. Dans une vision certainement plus prosaïque….

Il y a aussi une étroite interférence entre le sentiment intime d’être à l’intérieur et le  sentiment d’un extérieur, le sentiment du dehors immense.

Taches de lumière et ombres sous le tilleul dans le jardin, ce serait pareil et différent …       Les clairs, les taches de lumière y sont presque moins palpables que les ombres ? De ces lumières je ne sais rien, sauf qu’elles viennent du soleil ; de ces ombres j’en sais plus, qu’elles sont  le sol continu sur lequel je marche et les ombres sont celles de l’arbre planté-là qui s’interpose sur le trajet des rayons de soleil. Les feuilles sont le nombre comme les jours des gazes de mes écrans des Rythmes analyses textiles (v. plus loin) , mais elles, ces feuilles, elles sont des pleins et non les vides des rayons

 (Ajout qui date du 24 /07/2013) - Rien à voir effectivement avec le clair- obscur des peintres et la pensée métaphysique de trois siècles de l’Occident ? -  Plénitude …. C’est tout simplement que ce jardin est un microcosme  qui a le pouvoir d’entrer en rapport avec le cosmique ( le macrocosme) . De là le sentiment de plénitude qu’il me donne. L’Occident s’y trouve obligé de composer étroitement avec « cette Autre Vision », avec les visions bien différentes des Orients extrêmes ou moyens. 

Une valeur « euphorisante » - Cette valeur euphorisante, je l’ai  constamment cherchée dans mon travail –– Elle se retrouve dans les Images du jardin, reprises « sous rythmes analyses textiles » par projections sur des écrans textiles échelonnés en profondeur, - et aussi  bien  dans le tiers-espace assez indicible qui s’établit dans l’entre-deux, entre le voile de  devant et le tissu en arrière-plan , avec en particulier le pouvoir des noirs imprimés sur voiles et tissus . (v. pages suivantes).

Quels contraires sont alors réunis ? - Prendre garde que dans mon travail, j’en viens, sans le vouloir, à courir aussi vite après « l’anti-euphorisant » que sont les « figures de sable » et « les figures de substitution »  (v. plus loin). Dans mon travail récent  vont par le sens inverse, mais finalement dans le même sens, les « figures de substitution » des albums  qui soulignent par leur disparate l’incohérence qui menace, qu’elles corrigent justement, qu’elles compensent par la brutalité de leur intrusion.

 


08/09/2012

La peinture impressionniste  a dans l’ensemble très peu utilisé l’ombre  par rapport  à ces taches de lumière dont il est question plus haut ( il y a des exceptions : « le déjeuner sur l’herbe » de Cl. Monet, par exemple) .Ça voulait dire quoi dans le sentiment  que les peintres avaient du réel ? Le jardin impressionniste est un jardin de fleurs sans grands arbres ni ombres profondes de premier plan, avant tout couleurs éclatantes en pleine lumière , chaque fleur susceptible  de focaliser le regard, plus miroitement de cette lumière sur le passage de l’eau .

10/05/2012 - Avant d’aller plus loin je dois bien faire remarquer que ce sont principalement mes travaux récents qui sont évoqués dans les pages qui suivent (sauf les œuvres regroupées sous le titre «  le pouvoir du noir » qui sont plus anciennes). J’ai dû me séparer de la presse à thermo-imprimer voiles et tissus, devenue beaucoup trop fatigante. Ces travaux récents sont donc bien davantage des « Images Textiles » vidéos, projetées sur des textiles , ou imprimées sur papier…et non plus sur tissus ou voiles . Le tissu reste cependant très présent.

 

- 2 -  Dégager l’Historique

Dégager l’Historique  (I)

12/042012

Trois faits dans mon travail -  Qu’est-ce qui est « mouvement historique  1) - dans « Le peuple de gauche est mort (vers 2004) » ; 2) - dans l’affaiblissement «  de la place du Tissu (assez soudainement depuis 2006/2008) ; 3)- dans l’apparition « des figures de substitution » : déjà avec les Anges, les simulacres, les masques,  sûrement dans «  les Figures de sable » ou « les figures de briques et de ciment »  dès 2005 ? Et dans les 3 qu’est-ce qui n’est pas « mouvement historique » ? cette part-là serait quoi ? Pure subjectivité vaine? - sûrement pas !

11/05/2012

Deuxième historique (II) - (reprise des mêmes épisodes successifs)

-1973/1979 et même jusque vers  2000 il y a eu Les Gens  et, entre 1990 et 2000  encore les Gens mais pour les accompagner déjà les « Simulacres (de Mode) » et les Masques .

———————————————–                                                                                                                                                                                                                                   Additif nov. 2013 -  Ici l’historique est à serrer de près : ainsi on devra retenir que les RYTHMES  ANALYSES TEXTILES NE SONT PAS SÉPARABLES ET MÊME PROCÈDENT  ET DES ŒUVRES 0 FONDS TRAMES  ET DU POUVOIR DES NOIRS IMPRIMES SUR VOILES ET TISSUS dont il est question quelques lignes plus loin. ————————————————–                                                                                                                                                                           -1990/2004 - Les Rythmes Analyses Textiles ( R-A-T), et encore les Gens qui peuvent en être l’objet mais « le peuple de gauche » perd sa place.

Avec les Rythmes Analyses Textiles il s’agit sûrement de l’expression réunie de certaines des réalités du corps et de certaines des réalités de l’esprit (v. plus haut), en soulignant dans ces œuvres  l’importance de l’ambiguïté d’échelles, - le jeu simultané à plusieurs échelles .

2004/2012 -  En même temps que j’ai plein accès au traitement de l’image numérique (ex avec Paint Shop Pro) se multiplient et se développent l’intervention des figures de substitution.

20/02/2013

Des Propositions pour « la Physique » (« Physique psychique, s’entend ») - Souvent dans le jeu c’est une propriété physique - autant qu’esthétique- qui entre en travail et est le support des œuvres  -  :  1 - pour Les fonds tramés 1968-1973 (v. en 3) : étonnante animation des objets et corps qui se profilent dessus ces fonds tramés, jeu optique avec le nombre ;     2 - Egalement jeu optique mais avec la lumière, les pouvoirs des noirs imprimés sur voile 1973 - 2OO4 (v . en 4): ils permettent la création d’un entre-deux, d’un tiers espace assez indicible - transparence complète dans les zones imprimées en noir… ; 3 - L’étonnante adéquation  expressive de matérialités visuelles et tactiles opposées : fragiles architectures de chiffons maculés de couleurs entrant en composition avec les limpides volumes géométriques de leurs vitrines de verre.  Ce sont là trois propositions  qui visent à compenser le trop d’incohérence qui s’annonce, ou  le trop limité.

20/09/2012

Artiste et Chercheur : Une œuvre se crée, elle vaudra finalement par son historique, son « développé » d’une personnalité dans le « développé » de la marche du monde. Une œuvre d’une valeur assez discrète (faible visibilité sur le moment) gagne un intérêt particulier comme historique /ou itinéraire d’une personnalité dont on a rarement « un développé » aussi complètement praticable. C’est là l’intérêt de cette œuvre ?

…..Autant que de possibles qualités plastiques( pour le peintre), poétiques, émotionnelles, elle peut donner , cette œuvre,  des figures expressives à l’évolution des mentalités,  à la dramaturgie du mondes , plus éclairantes que bien des émissions chamaniques plus tonitruantes …

Il faut d’ailleurs qu’en soit fait cet historique pour que ces figures expressives le soient aux yeux de tous en pleine clarté. N’est-ce pas une source historique de première main ? A l’inverse de bien des œuvres qui ont couru avec des modes et ne sont pas « matière historique » au même niveau ?

Dans l’historique  d’une œuvre discrète de ce genre,  les contradictions d’arrière-plan qui on fait toute la difficulté de son itinéraire se révèlent clairement comme étant celles du réel, de la marche du monde, lues, déchiffrées comme le « développé » d’une personne et de toute une époque . Picasso aussi ? Alors ? Est-ce réutilisable, cet « historique » - ou « work in progress » - comme « Multiprise » ?

2/02/2012

Comment pourrai-je me départir des attaches historiques de ma biographie, alors que je retrouve bien des nouveautés intéressantes en reconnaissant l’historique de mon travail qui est assurément le «  développé » de ma personne ?

Nous sommes dans un âge de déraison. C’est par là que s’éclaire mon travail dans ses figures disparates et de substitution. A quoi s’ajoute ma volonté de « Multiprise », mais  aussi de cohérence, aussi problématique que cela puisse paraître.

05/11/2011

Tout ce qui est dit sur l’historique d’une œuvre est dépassé par la mesure qu’on en prend « à la lueur de la mort prochaine ». C’est à cet éclairage qu’elle reçoit sûrement son statut d‘œuvre le plus nettement ; l’historique de l’œuvre se condense là … et l’œuvre n’a plus besoin d’attache décisive avec son auteur .

28/03/2012

On est à la fin de de la sensibilité artistique qui ressent et « trouve »  ses réalités dans le vécu que l’artiste en a. ( Ca peut surprendre, mais cela vaut la dégradation du service public et la perte du sentiment de l’intérêt commun. Les deux, c’est du même monde). A la place de cette sensibilité en  grande partie réceptive, vient la création « selon concept » avec qui elle démarre et se développe ; on est tout proche de ce qui donne le mode injonctif sous le règne de la communication. Cela traduit le changement de monde survenu avec le numérique, l’informatique et le règne des nouvelles technologies. Avec le « conceptuel », il ne s’agit plus de «  trouver » quelque chose par la force de ce qui est ressenti de la réalité ; il s’agit de « réaliser  un concept « (et cela nous mets très proche du « design »), en relevant  sélectivement et délibérément dans la réalité, ce qui va l’exprimer dans une œuvre .

-3 -  Les fonds tramés

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- 4-   Les pouvoirs des noirs imprimés sur voile et sur tissu  

 Il permettent la création d’un entre-deux, d’un tiers espace assez indicible …
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Les pouvoirs des noirs imprimés sur voile et sur tissu : ils permettent la création d’un entre-deux, d’un tiers espace entre voile et arrière-plan de tissu assez indicible. Le tiers espace  entre voile et arrière-plan de tissu assez indicible de mes œuvres et le pouvoir des noirs ou sombres imprimés sur des voiles  sont, eux, très proches «  des pouvoirs du cœur ». J’y reviendrai. Pourquoi la transparence est bien plus complète dans ces taches noires que dans les parties claires restées sans impression des voiles ? Ces parties claires continuent de voiler en diffusant la lumière, tandis que le regard plonge dans les profondeurs des  parties sombres qui happent  avec lui la lumière .

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- 5 - « Sous Rythmes Analyses Textiles » (RAT)                 

10/05/2012 - Dans la suite de mon goût pour les trames de photogravure que je rendais souvent au pistolet à travers des canevas … sur des supports divers. Et aussi dans la suite de mon  goût sûrement très profondément enraciné pour le Tissu, des images « tramées » par leur projection sur des écrans textiles,

…des images numériques, intégrées et complexes … selon qu’il s’agit de zones claires  ou sombres de l’image de départ, selon le jeu des transparences et des opacités qui sont intervenues ( gazes à jours réguliers, bandes ou morceaux de tissus opaques) … tout est parfaitement  situable dans le jeu …. à plusieurs échelles différentes … jeu textile et jeu optique avec l’image ainsi mêlée à l’espace en profondeur et en surface … entre présence et absence des personnes, d’une façon qui me surprend toujours.                  Y voyez-vous clair ?

Comment viennent ces images ?  1 - Image de départ : une image prise en vidéo numérique, elle est d’emblée numérisée; 2 -  cette première image est projetée sur ces écrans textiles échelonnés en profondeur  (gazes ou tissus opaques) ;  3 - la vision qu’on a là est à nouveau prise au caméscope numérique : cela donne une deuxième image; 4 - Finalement cette image résultante peut être vue sur ordinateur ou comme ici imprimée sur papier  ( sans aucune retouche par traitement de l’image) .

Le nombre est partout présent, très affirmé ; dès que le modulaire est là on est assuré qu’il y a de la place pour tout le monde. C’est une chose que je ressens très profondément. …Intégration de toutes les composantes de « l’image résultante »,  sa projection sur des écrans textiles, des tissus opaques et des gazes à jours identiques innombrables  très structurants, lui a apporté et le nombre et le vertige des changements d’échelles. Dans la figuration  des personnes sur le quai du métro, cette intégration reprend avec presqu’autant de précision rythmique, celle des carreaux de faïence blancs des parois et de la voûte du métro … Les Gens du métro son là …… Il y a d’un côté la peau, ici les tissus opaques des écrans textiles, elles arrêtent les parties de l’image projetée qu’elles reçoivent comme la peau réelle arrête la lumière. En opposition viennent les jours réguliers  innombrables des gazes, - là le regard se précipite au contraire vers les profondeurs de l’espace  structurées par ces jours, surtout dans les zones plus sombres des arrière-plans de l’image projetée.

…La séquence entière est comme un travail des nerfs … On n’est pas loin ici, je pense, de ce qui se passe, sans que nous en ayons conscience, dans ces arrangements sous-jacents de nos nerfs qui forment nos états de conscience, aussi bien  émotions que pensées.  Ce qui est proposé  c’est sans doute un passage vers le Grand Nombre» (et peut-être le « Multiprise » ).  C’est prendre l’habitude des changements d’échelles et des espaces multiples simultanés…, en même temps prendre  conscience des présences multiples simultanées « tissées ensemble » - il s’agit sûrement de l’expression réunie de certaines des réalités du corps et de certaines des réalités de l’esprit.

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Les Gens du métro

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Des Visages… Cohérence et intégrité de la personne  … elle est et elle n’est pas,  … elle prend une autre consistance corporelle, cohérente elle aussi, dans une structure textile, en ambiguïté d’échelle et de profondeur, qui a le pouvoir de la compléter et en la compliquant de compléter l’ensemble de l’espace figuré par le jeu de ses opacités et de ses transparences… …Rythmes analyses textiles  des Visages et des Personnes : signification généralement déconcertante même si l’image garde une grande cohérence ; pas forcément l’expression d’un  drame, seulement une certaine mise en doute de l’Identité de la personne…- Remise en cause générale de la forme par le nombre, par les innombrables modules de écrans textiles sur quoi visages et personnes avec leur espace ont été projetés.

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…une certaine mise en doute de l’Identité de la personne…- Remise en cause générale de la forme par le nombre, par les innombrables modules de écrans textiles sur quoi visages et personnes avec leur espace ont été projetés.

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Presque toutes les villas anciennes en juin ont  leurs volets fermés mais les pelouses, les haies, les arbres sont déjà en pleine verdure et reprise de croissance, fin du printemps - tout début de l’été. Voilà pour moi le moment où les projections sur gazes et tissus opaques ont le maximum d’efficacité :  - les zones de gazes à jours réguliers, qui font irruption dans l’image de ces villas, ont des jours plus nombreux et plus réguliers qu’aucun des éléments modulaires de  la  construction, plus fins, plus déliés qu’eux,  dans un jeu  des pleins et des vides plus subtile que les fentes pourtant nombreuses et régulières, elles aussi, des persiennes fermées .   Les zones de gaze avec leurs jours en rangs rigoureux et serrés ne sont pas attristées par  l’absence des gens de la villa encore fermée en juin , ces zones-là elles sont impossibles à réduire à l’absence, elles sont habitées d’une présence, et toutes introduisent une certaine amplification-grandeur  de demi absence - demi présence, le temps ne compte pas, tout dans ce qu’on voit est à la fois le  passé et le présent.

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- 6 -  Place croissante du sexe F et H  et des figures de substitution

08/07 /2012

Les figures de substitution, c’est différent, elles sont plus tragiquement du côté « des manques » , mais hors tout romantisme. Que veulent dire ces manques comblés par ces figures de substitution, et cette recherche de passage pour le circuit des émotions ?  N‘aurais-je là que des incitations  personnelles seulement à l’échelle individuelle alors que ce que j’ai toujours en tête c’est ce qui peut avoir un intérêt général ?

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2010/2012/

Dans  mes albums -1 « Je vous le demande : sont-ils capables de faire jeu égal masculin-féminin, - féminin-masculin » ? Voilà le thème d’un de mes albums - lui une figure dans le sable, elle, en ciment et en briques -, ce sont évidemment des figures de substitution. Comment et  pour quoi  sont-elles venues ainsi se substituer à des figures humaines de Femme et d‘Homme réels ? Parmi les paysages de notre jardin, plutôt du genre parc arboré, assez flamboyant sous le soleil, avec juste à côté le chaos d’un énorme talus de remblaiement chez le voisin ? Le chaos, l’homme des bois en figure de sable, la femme de briques et de ciment souvent auprès d’une apparence de maison parfaitement illusoire. Valeurs de substitution, valeurs symboliques de ces protagonistes - comment se sont-elles constituées dans mon travail ?

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Que veulent-elles dire ? Bien sûr autre chose que ce qui apparaîtra à première vue :

comme la fable d’un défi. « Figures de substitution » égale « doute au bord du chaos » ? Toujours des « composites pour faire face « à la place de… », sans être « lieu tenant »  mais tenant lieu de….

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 Ou alors en sont-ils capables ?

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 4 - Un autre Album : « Où la Mode en robe rouge court jusqu’à l’enfant ?»  -

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5 - Pas besoin « d’un donneur », l’enfant, nous deux,  on l’a fait ensemble. - Troisième album : voir que seul l’homme y est une figure de substitution, la femme est vraiment une femme, mais dans le sein de la mère l’enfant est une forme de substitution - mystère de la gestation-, de même auprès du père, l’enfant une fois supposé né.

Quand seul le couple apparaît sans qu’il soit question d’enfant,  il peut y avoir figure de substitution pour l’un des deux seulement, mais c’est toujours l’homme qui est « substitué ». Sans doute s’agit-il d’une pudeur personnelle.

6 Dans « flux migratoires », l’enfant ne paraît pas  -  Mais L’Album « Flux migratoires » faut sauter la pudeur  et les tabous sexuels. Aussi bien hommes que femmes se passent souvent de figures de substitution. C’est un bienfait de  l’enfant qui  sera né « dans » le métissage. Pudeur et tabous : l’époque veut que disparaissent les deux à la fois. Sauf que l’orgueil de l’Occident complique souvent les choses.

 

 

- 7 -  Le « conceptuel

02/04/20121 - Le « conceptuel » c’est très peu le corps/esprit, parce que c’est très peu le corps. Et assez peu la forme. - Le conceptuel - l’art conceptuel - embrouille le concept sans proposer pour autant le « sensible pour l’esprit » de Hegel.  Se réclame-t-il  d’aucune esthétique métaphysique ?

- Les technologies informatiques et numériques ….s’imposent au détriment du ressenti des réalités à vivre  non artificielles.

- Il y a relation de bâtardise entre le conceptuel et l’emprise des technologies : le  conceptuel sert en partie à faire semblant de protéger de l’intérieur «  l’esprit » de cette emprise.

NOTE : Le disque lumineux (un Cd) sous les arbres au petit matin,  ça vaut largement ça juste avant les premiers rayons du soleil, juste avant son illumination. .  Ce Cd  veut dire : concept hyper technologique, bien fait, bien réalisé pour que soit saisie, captée cette illumination naturelle par les rayons du soleil,

-Relation incertaine entre le conceptuel et le symbolique : le conceptuel n’est ni vraiment forme ni vraiment signes. Relation bâtarde ici encore entre les deux.

.- Concept design ? Mais l’art conceptuel n’est pas le design, le design limite à l’épure le ressenti des réalités naturelles vécues mais il est assez « corps/esprit » et il est forme (comme le minimalisme).

- La forme et le corps/esprit qui ont du mal à se frayer leur place à partir du moment où le ressenti cède le pas au conceptuel, n’y parviennent qu’en devenant « communication », mais celle-ci réduit le conceptuel à sa plus simple expression - exemple : concept d’un slogan publicitaire. Le concept est menacé d’être mangé de l’intérieur par la communication, il est menacé de n’être « rien ».

- Ce qui est incontestable c’est le virage qui diminue la place du ressenti de nos rapports aux réalités « naturelles », et permet que  s’exerce à la place l’emprise croissante des immenses réalités «  artificielles » issues des technologies

- Mic-mac dans tout cela : beaucoup de « semblant » et de «  bâtardise ». Et de glissement .

- En face le « Multiprise » gagne son plein emploi.

11/11/2012

Art conceptuel (suite)            - L’ Art conceptuel vient se placer là - l’Art conceptuel est à la charnière entre concret et abstrait dans le nouveau rapport  entre les deux sous dominance technologique.  Il est bien entre concept philosophique (idée) et concept design( réalisation), cette position est périlleuse et forcément instable .

Mais cet Art conceptuel ne nous donne pas comme croyance, charme, passion une cohérence d’ensemble minimale même précaire. L’Art conceptuel n’est pas un  chamanisme ; même s’il pêche entre deux eaux. Il n’est pas une part du »Dépli général ». Il n’est pas une modalité du Multiprise. Il est aussi peu répandable dans la masse que le principe de rationalité ou la recherche d’équilibre dans l’entre-deux, même s’il intervient dans un entre-deux.

12/11/2012

L’Art conceptuel ? Est-il possible de cette façon de dégager du général par un regard sensible, intensément concentré sur du particulier, sur un  quelconque agencement particulier  d’objet et  d’ambiance subjectivement retenu dans le faisceau de ses para mètres au complet ? Au point qu’il puisse se décontextualiser dans l’accouchement d’une œuvre  de portée générale animée de sa propre vie ? (v Cantor « Des rubans d’emballage »). Il ne s’agit pas de Figures de substitution.

- 8 - Entre quantifiable et non quantifiable

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22/10/2012

Dans mon travail - Je réemploie ces formes de statures simples dressées se profilant sur un fond tramé au pistolet à travers un canevas, peintes en 1972/76 et je vois dans quel jeu elles entrent avec les pages et les thèmes des albums que je réalise actuellement. Les plus simples ont une force « purificatrice »pour ce qui est débordement sexuel (femme, homme de sable, grades virgules noires ou en « forme papier journal’) » ombrée, modelée en volume  …). Elles peuvent contester « les débordements des drapeaux » (Monument aux morts). Avec leur fond tramé elles entrent en composition insolite avec les jours des gazes des images en RAT   (paysages, villas Villers …).

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L’opératice…- Avec son mobile , avec qui communique-t-elle ?

L’opératrice au téléphone mobile en RAT qui semble parler dans le vide, la forme noire à côté d’elle c’est son correspondant à qui elle parle, mais qui reste inconnu.

Entrent en jeu dans tous ces exemples d’étonnants pouvoirs d’ambiance et d’étonnants échanges d’ambiance, lesquels  ne peuvent se définir clairement que dans la perspective singulière de leur création.  Ces réemplois et compositions sont des résultats,  les résultats et la prise de conscience d’un itinéraire parcouru qui mérite là encore son historique, et elles aboutissent  à une vie autonome des œuvres, complètement (définitivement) extériorisées, indifférente à la biographie de leur auteur    .

Dans mon travail je suis très attaché  à reconnaître le circuit des émotions,  les émotions prises d’ensemble, l’action du cerveau des émotions dans toutes leurs interactions les plus complexes . Beaucoup passe justement par les « ambiances » qui m’importent énormément, un monde certainement  non-quantifiable. L’historique d’un itinéraire artistique,  de mon itinéraire artistique, révèle bien des ambiances de ce passage vers le non quantifiable entre quantifiable et non quantifiable.  C’est la reconnaissance de la vie organique de l’œuvre dans son  ensemble et de son déroulement de vie dans le temps. (26/10/2012)

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Entre le quantifiable et le non quantifiable

Ces « Rythme analyses textiles » composés, c’est justement se placer entre le quantifiable et le non quantifiable. J’ai mis très longtemps à m’en rendre compte. Quelque chose entre magique et merveilleux peut se manifester là . On est très près du tissu qui, avec son ambiguïté d’échelle, se place entre structure tissée rigoureusement comptée, numérisée et l’imprévisible de ses plis. Là il s’agit surtout d’être entre corporel et mental, mais c’est du même genre.

15/11/2012

La chorégraphe italienne Luigia Riva (Théâtre de Chaillot, Novembre 2012), comme le « style Rayon X » des peintures rupestres Aborigènes d’ Australie les plus anciennes, veut montrer ses organes internes à l’extérieur,  pour être vus de l’extérieur .

Les coups d’éclat « d’ego » des artistes ont quelle portée ? Est-ce au-delà des limites de l’individu ? C’est à mesurer avec exactitude.

L’organisme a des entrées et des sorties - bouche- rectum anus - sexe en particulier - ; ces limites sont celles de sa vie. Mais il a des pouvoirs de rayonnement et de transmission  bien au-delà de ses limites - par le cerveau et par le cœur en particulier et le chemin des émotions.

2/12/2012

Comment pourrait-on s’intéresser tant aux gens, respecter en chacun les détails de leurs façons d’être, et ne jamais être pris de désirs vagabonds,  lesquels sont autant de départ en exploration ?

 

- 9 - Rapport au temps

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26/02/2013 Il y avait - En dessin, avec le trait, le plus souvent très nombreux, comme en peinture avec la touche, s’il s’agissait des personnes  représentées, il y avait le respect des gens  portraiturés impliqué par autant de gestes, le respect de l’artiste  serrant ainsi de près ces personnes, son modèle.

Avec les miracles du traitement numérique de l’image, une magie opère, qui peut être délibérément conduite par l’artiste, menée et maîtrisée. Sa réussite vient comme il le veut, d’emblée et d’ensemble, elle ne laisse pas place indispensable aux nombreux gestes du trait ou de la touche qui impliquaient à l’échelle du toucher et du très proche l’engagement et l’intention du dessinateur ou du peintre vis à vis de ses modèles de façon extrêmement concrète et donnait bien davantage cela à ressentir  qu’aucun miracle hors de portée, même de la virtuosité. Un pas est déjà franchi par la « révélation photographique ».plus loin, plus vite et moins près. Dans mes rythmes analyses textiles les innombrables jours des gazes  qui entrent dans l’image projetée sur celles-ci sont certainement du côté du numérique mais elles gardent leur parenté avec la touche ou les réseaux de traits .

15/12/12012

Le Rapport au temps des nouveaux moyens d’expression des « peintres » - Les peintres se sont donné beaucoup de mal, avant le numérique et l’image numérique,  pour maîtriser, avec les moyens de la peinture, des désirs d’expression que les nouveautés du numériques (et même de la photographie maintenant) leur livrent gratis, bons pour de parfaites réussites,  pour atteindre  sans  peine  les  résultats  qu’ils  cherchaient  tels  de Devant l’escalier poker d’As

grands explorateurs - inventeurs de l’innovation d’avant-garde. - Liste d’exemples : 1- obtenir (ce que seul Picasso réussissait à merveille) les passages des corps, des objets, quelle que soient les formes  de leur découpage, à l’espace qui les environne par une insertion absolument parfaite des volumes dans les valeurs d’ombre, lumière, couleurs …de cet espace ;  2 - s’il faut reprendre l’étude, on redémarre avec une copie neuve absolument identique  autant de fois qu’on le voudra ;  3 - colorisation par zone, d’un voile léger ou insensiblement  plus opaque  de la couleur pure choisie  qui recouvre les volumes sans les effacer (équivalent en très  parfait des glacis) ; - 4 - Changement à volonté d’éclairage ou de couleur de l’ensemble ou d’une partie de l’Image  …. Manque seulement la plaisir tactile de la peinture.  Il n’est pas question ici  des effets dont sont capables les logiciels de traitement de l’image, de ces effets qui pêchent toujours, non par défaut mais  par excès, excédant tous les désirs d’expression des peintres au point de leur retirer une grande part de leur initiative.

C’est pour une part ce rapport au temps  des moyens d’expression désormais en plein virage  qui remise actuellement au passé  les plus brillantes avant-garde  du siècle passé.