Cahier IV - 3 ème livraison - (2008 - 2009)

Par le temps qui court

 

Pour une vision simple des nouvelles cohérences à atteindre

 

 

 

 

                                   Sans foi ni loi ?


 

 

 

 

TABLE des MATIERES                                       


En 4 livraisons

 

 

 

I    Notes  A,  B, C, D

 

A – La mutation du Politique

 

B – La communication

 

C – Glissements

D - Déplacer les curseurs

 

II   Notes  D,  E, F,  G, H, I, J, K…

 

D1 – Rapports d’échelles sans Rupture de registre

 

D2 – A partir de nos Mémoires

 

D3 – Les problèmes du Mesureur

 

E — L’ Air de ne pas y Toucher  

 

F – Surnaturel et Stylisation

 

G – Sur l’Art (1)

 

H – Regard de l’Histoire

 

I – Lyrique

 

J – Regard de la Science

 

 

III   Notes  1, 2 ,3

 

1 – l’essor contraignant du Repli réflexif  et le Dépli

 

2 – l’essor contraignant de l’Hypersexe

 

3 – Le Procédural

 

IV   Actualités – Notes sur le vif et autres notes

 

 

1 -  En Différents Lieux

 

2 - Sur le Féminin et le Masculin

     (dont « l’’Affaire du voile » à nouveau – DIAM’S)

3 - Vers de Nouvelles Cohérences ?

 

4 - Avec la crise   ?

 

5 - Magasine

 

6 - Sur l’Art (2)

 

 


3ème Livraison

 

 

 

 

 

 

                                       III 

                                    1, 2, 3


  I    -  L’essor contraignant du Repli réflexif et le Dépli                                                    

                                                                                                                                      7/09/08

« Repli réflexif » désigne ici le principal fonctionnement mental  évolutif de l’espèce humaine dans la durée pour toute une longue séquence  engagée il y a  4 à 5 millénaires dans la plupart des grandes civilisations  et qui dure encore aujourd’hui ; il se caractérise en termes généraux par le développement des facultés humaines de prise de distance par rapport à l’existentiel,  de repli de la conscience jusqu’à l’approche de l’abstraction  sur ce qui lui est donné du réel,  de repli de la conscience sur elle-même ; mais non pas comme le type de l’activité cérébrale de l’individu, à l’échelle de la pensée individuelle, que nous désignons couramment par le mot réflexion . Toujours en termes généraux, le dépli est ce qui se manifeste en sens contraire . C’est-à-dire Quoi ?     


           1 – au plus loin avant : Préliminaires anthropologiques

 

(Edelman ) - Préliminaires  anthropologiques

- Quels rapports de fonctionnement peut-on reconnaître de ce qui se passe de C’  à C ( de C’, substrat neurologique de nos états de conscience, à  C, nos états de conscience)  avec ce qui peut se passer dans  l’Entre-deux ?

 

- Pour maîtriser quoique ce soit  de l’immense Dépli qui caractérise notre temps, il est sûrement nécessaire de remettre en cause « nos universaux » (nos principales catégories de pensée) autrement dit l’essentiel des modalités du Repli réflexif.

 

- Nécessaire d’insister sur le fait  que le  Repli réflexif  n’est à lire que comme la modalité du temps  récent, seulement  historique, de l’évolution des structures neurales sous jacentes aux formes de conscience de nos civilisations, le plus court et le plus récent donc ( jusqu ‘au démarrage du Dépli actuel). Insister sur le fait que l’aspect historique saisissable du « Repli réflexif », de cette modalité dans l’histoire de la pensée et de la civilisation, ne doit être prise en aucune façon pour en faire comme l’étape probante d’un achèvement supérieur en cours; alors que nous n’avons tout simplement pas d’étalon de mesure pour la rapporter comparativement aux étapes antérieures infiniment plus longues et pour nous jusqu’ici, peut-être pour toujours,  perdues pour l’essentiel. Tout ce qui nous est particulièrement inaccessible  pour ces temps anciens, en dépit des collectes archéologiques, c’est le C’, le  substrat neurologique des états de conscience  C de ces différents temps anciens , jusqu’aux plus anciens, substrat neurologique duquel on n’a guère à disposition de témoins archéologiques directs  ; par exemple en a-t-on sur les origines de la parole ?

 

La conscience est mémorielle, mais elle n’a pas à son service une mémoire active qui soit        couramment  à proportion de sa capacité projective, elle se replie plutôt sur elle-même en réflexion. Elle se constitue dans l’ignorance de ses structurations neuronales d’elle-même,  se pensant  en réflexion toujours au-dessus de ses propres agencements neuronaux organiques. C’est ce que nous retenons comme la marque de nos habitudes de pensée. C’est le fait même du « repli réflexif ».

 

- le Repli réflexif, cette la modalité du temps  récent, seulement  historique, de l’évolution des structures neurales, doit être retenu seulement (et sans faute) comme l’idéologie philosophique ,  principalement mise en mots , parlés ou écrits, de ce temps récent  de la pensée,   non  pas de la conscience dans son entier, donc d’un C’ forcément très partiel sinon mutilé ou invalide.

 

- Mesurer l’exiguïté (anthropologique) du Repli réflexif notamment en se rappelant que dès les débuts d’homo sapiens ( et même sans doute bien avant) les capacités neurales de l’humain étaient déjà à très peu de chose prés celles d’aujourd’hui (morphologie et capacité crâniennes, cela suffit-il comme mesure ? Quoi d’autre ?). Ce qui se passe entre Repli et Dépli n’est qu’épiphénomène par rapport à l’aventure en cours depuis tellement longtemps  de C’, le soubassement neural,  à C, nos états de conscience.

 

Nécessité d’inverser la perspective - « La perspective inverse » c’est juste ne plus considérer le corps et l’esprit, du seul point de vue de la conscience élevée résultante,  qui se voit automatiquement séparée du corps  et au dessus de lui, « inspectant le passé » (plutôt que le respectant), jusqu’où  elle butte inévitablement, moyennant ce qui est pris à tort trop souvent comme une irrépressible rupture de registre. Pourquoi cette erreur de perspective doit se voir opposer l’inverse, une perspective inverse ? Parce que la conscience, dans son activité théorique ou même tout simplement dans sa marche en avant, procède par projections constantes au-delà ; et parce qu’elle suppose sans cesse de se constituer dans l’ignorance de l’activité  de ses neurones ; la conscience se considère bien plus comme un héritage directe du seul  passé de la civilisation historique connue que comme le fait de la très longue durée de son évolution neuronale remontant bien antérieurement. L’anthropologique cède trop facilement toute la place au « culturel » . C’est ce que nous retenons par le pli pris de nos habitudes de pensée et de nos ignorances comme le signe qu’elle est au dessus de ses propres agencements neuronaux organiques et tellement au dessus de son substrat biologique.

(Edelman – Auffray)

                                

 

                         2 - Le temps du Repli réflexif ?

 

Une étape tout à fait décisive dans l’évolution humaine est bien marquée par le développement de ce que j’appelle « le repli réflexif ».. Une étape à quoi autre chose succède aujourd’hui avec les immenses changements que nous vivons  : le « dépli ».

 

Certainement, en occident et plus spécialement en Europe, nous sommes parvenus à l’excès dans le repli réflexif . L’occident s’est appris jusqu’à l’excès « le repli réflexif ».

 

Evocation des différents temps d’avant que ne s’engage vraiment le repli réflexif :  «  Le temps du rêve » . Exemple : pour les Aborigènes d’Australie tout est dans « l’étendu  existentiel », tout est territorialisé et plutôt la permanence « du temps du rêve » comme mode de relation au réel que le  repli réflexif  relevant des temps successifs. (v. article n° 3 ) … – Pas de Répli réflexif  non plus avec  « le  Temps des hybrides » (v.article n°1) juste quand cessent les symbioses humains-animaux . – Nous sommes alors déjà dans ce qu’on peut appeler d’ensemble à partir de là « les temps mythiques-rituels ».  ….             

Il est  très difficile mais indispensable de suivre de très près la succession des temps qui a dû raccorder, selon un mode tout à fait  progressif,  les temps « mythiques rituels» aux tout premiers pas du repli réflexif. Voir cela à l’opposé d’un  « décollage », ou d’un genre de big bang, qui est supposé marquer les débuts du « repli réflexif », lesquels coïncident approximativement avec le néolithique vers –8000/ - 3000, la protohistoire et les débuts de l’histoire .

Suivre cette succession en écartant décidément ce supposé « décollage » qui pour l’essentiel a toute chance d’être une projection rétroactive de notre point de vue et de nos ignorances. Se garder de définir abusivement comme  une « rupture de registre » le passage en question . Actuellement l’intérêt se porte  avec insistance  sur ce qui s’est passé au néolithique, sur toute cette relation de passage des « temps « mythiques/ rituels » aux vrais débuts  du repli réflexif.

Si le raccordement peut réellement être reconnu et la succession clairement s’établir des temps «mythiques/ rituels » aux tout premiers pas du repli réflexif (néolithique –8000/ - 3000), on aura ce qui nous manque, la continuité dans l’évolution des structures mentales et du mode de transmission des acquis (mémoire et tradition encore seulement purement orales, signes sans écriture), dans cette étape de transition décisive mais le plus souvent omise ou très mal connue. (v . 4ème article : « Les plus longues continuités »).

 

On est amené à retenir autour du repli réflexif 2 temps de l’évolution de la conscience (depuis le paléolithique supérieur), le 3éme temps est le Dépli actuel  

1 - Avant le repli réflexif : J’ai pris , comme on vient de le lire, Le « temps du Rêve » des Aborigènes d’Australie comme exemple témoin et référent de l’édification d’une culture sans véritable repli réflexif , qui d’ailleurs ne s’est pas engagée dans la « révolution du néolithique », sur les 40000 ans de son existence jusqu’à aujourd’hui. Mais dans ces temps d’avant le repli réflexif compte aussi l’immense ensemble de toutes les séquences  des civilisations dont tout  rapport au réel  se vivait exclusivement  à travers  mythes et  rituels, avant que n’intervienne aucune vraie prise de distance par la réflexion. Exemple déjà cité « Le temps des hybrides » se place juste au seuil du temps du repli réflexif .   

2 - Le temps du repli réflexif : La Révélation (des religions révélées), venue avec la pensée prophétique, quand le temps des hybrides (v. 1er article) était à peine dépassé, a été la  forme intermédiaire la plus tardive survenue entre « les temps mythiques-rituels » et « repli réflexif ».         La marque du mouvement vraiment en route de la conscience vers le « repli réflexif » dans ses premiers temps toujours religieux, est  la compréhension du réel à partir d’une toute-puissance supérieure en laquelle se trouve concentrée toute l’intentionnalité du monde. Allant avec, bientôt l’avènement des monothéismes.  À l’opposé de la Révélation, par la suite la pensée scientifique, la démarche scientifique  s’est engagée évidemment au cœur du repli réflexif .

Le temps du repli réflexif c’est tout notre temps depuis environ - 3000 av J.C,  ou même depuis le néolithique, tel que nous croyons le connaître, jusqu’à l’hyper développement de ce repli réflexif, jusqu’ à la veille de la révolution hyper technologique actuelle.

 

Aujourd’hui le seul sacré qui vaille est simplement et élémentairement la vie, c’est un signe : on est au terme d’un cycle de développement du «  repli réflexif », la « soupe médiatique »  vient  déborder le « repli réflexif », comme la vie, sans comment ni pourquoi, en épandage valant « dépli ».

 

Remarques collatérales : - pas de développement démesuré du « repli réflexif » pour la Chine comme mode de civilisation . Et en Inde ?  Hindouisme -  Pas de Repli réflexif ( miroirs en morceaux ) . Pas de culte de l’enfant, à la place certainement le culte de l’acte sexuel (Quand vient le contrôle des naissances, n’est-il pas problématique dans ces conditions ? ) . On sait qu’entre le sexe et le numérique la cohabitation  est possible : par exemple  par les rythmes ( de la danse  ou autres) Mais la cohabitation est-elle possible  entre le numérique et le Repli réflexif ? Le numérique subvertit le « repli réflexif » . Alors par quels chemins les inventions numérales en Inde ont-elles été  possibles ? Pas d’abord par le rationnel,  même dans le  champ de recherche des astronomes des V e au VIII e siècles : -  précisément par les visées cosmiques du brahmanisme. L’importance du numéral  allait avec une science mystique pré-rationnelle. Le bouddhisme n’a pas pris autant d’intérêt pour le numéral à beaucoup près. Il a peu à peu perdu pied en Inde .  16/04/09    

                                           

                      3 Place  du Repli  réflexif  et du Dépli actuellement  Entre Repli et Dépli

 

3 - Le temps du « dépli » actuel. Il est en rapport avec la révolution hyper technologique/hyper communication, telle que nous la vivons  aujourd’hui. Pour maîtriser quoique ce soit dans ce dépli qui peut verser n’importe où, la conscience doit remettre en cause ses cristallisations, ses universaux (v. Fr. Jullien). Hyper technologie et hyper communication ont inévitablement ce dépli pour accompagnement.  16/04/09                                                    

Le développement de la complexité dans la marche du monde –  particulièrement en rapport avec le développement technologique -  est dans une première mesure l’homologue du développement du « repli réflexif ». Mais la technologie à la fois augmente la complexité opérationnelle et à la fois en décharge les gens d’une part trop lourde pour eux. Ce débordement et cette décharge par la technologie, sont deux des modalités du «dépli » actuel des consciences qui pour une part peut être salutaire.

Le «dépli », suit le mouvement inverse du « repli réflexif » : c’est par exemple à l’opposé  l’hyper-sexe généralisé  dans un mouvement de « dépli » sans retenue .

 

« Le repli réflexif » a été généré principalement par l’esprit masculin tout au long des siècles et des millénaires, ne laissant pas de place, ou si peu , à l’esprit féminin dans cette gestation. Bien obligé tout de même de laisser à la femme la zone qui lui était inaccessible, une autre gestation, la gestation de l’enfant. Les nouvelles difficultés qui surviennent aujourd’hui dans nos sociétés dans le rapport entre les sexes, au stade où nous en sommes, s’apparentent aux difficultés du « repli réflexif »

 

Dépli et repli réflexif sont en dehors du jeu  de l’être et du paraître parce qu’ils se manifestent l’un et l’autre entre les deux, le dépli n’est pas que du côté du paraître, et le repli réflexif n’est pas que du côté de l’être . (Même chose pour le Tissu  entre être et paraître, entre repli et dépli).

 

Ce qui est dans l’évolution,  « l’insatisfaisant dans la nature » - c’est-à-dire là où il n’y a pas d’intentionnalité de proportion et de structure reconnaissables  par la conscience  - est hors de portée de la pensée  même si le repli réflexif s’y applique. (Au-delà du satisfaisant il y a l’impensable de la nature et de l’univers). Inévitablement le Dépli  s’étale sans retenue sur le terrain sans acteur ni occupant .

 

Actuellement quelle est la place laissée à l’intervention du repli réflexif ? Place au dépli ?  Certainement le développement technologique à une vitesse effrénée ne permet pas au repli réflexif de vraiment jouer son rôle, même si ce développement est issu de lui et des activités théoriques. Il ne permet pas une réflexion équilibrée et cohérente en rapport avec les connaissances nouvelles cependant disponibles, notamment en biologie et neurologie, et les données géopolitiques de notre temps.

Certainement la communication  dans ses formes actuelles crée aussi un courant assez contraire au repli réflexif.. Surtout  c’est beaucoup plus près de « la soupe médiatique »  que du repli réflexif (v. article/question sur « la soupe médiatique »). On est dans un monde où la technologie tend à remplacer le fonctionnement  théorie/pratique. C’est en phase avec la « soupe médiatique » (et réciproquement), qui va bien plus du côté du dépli, avec une certaine prise de participation par un peu tout le monde, au moins dans les villes.  Dans ce monde il n’y a donc que très peu de pensée relevant encore du « repli réflexif » .

 

Aujourd’hui  « le procédural » gagne  la première place -  Le  procédural et ses automatismes unidirectionnels ne laissent guère de place au repli réflexif . Il remplace même le plus souvent  la réflexion, et menace de mettre un terme à ce long cycle du  repli réflexif que nos civilisations on connu .  -  Qu’est-ce que cela veut dire ? Et « le procédural est-il une forme du « Dépli » ? (v.plus loin III-3 : « le procédural ») – Oui  en un sens il est un mode de l’immense Dépli actuel, il encombre, gène et artificialise le jeu naturel des sentiments ; peut-être même prend-il la place qu’occupe depuis toujours les rituels, au moins ceux de la tradition .

- Le  temps du Tissu ? Le Tissu,  Repli et Dépli - Observer la réalité du tissu et réfléchir à partir d’elle, n’est pas pratiquer unilatéralement le repli réflexif, c’est obligatoirement se placer entre Repli réflexif et Dépli et  pratiquer la réalité naturellement entre les deux.. Le Tissu est Dépli et Repli . Toutes les propositions du « Langage du Tissu » ont été agents  de la civilisation depuis le néolithique comme une édification dans cet entre-deux toujours voué à l’attente,  disponible comme un  vide. -Actuellement ces propositions du tissu elles entrent couramment  en rapport avec l’immense Dépli qui se produit . Ces propositions du Langage du tissu ont leur valeur comme matériaux là où naturellement il n’y a que l’attente de la vie et la vie en attente, sans encore apparemment aucune voie définie ni ouverte .

                                 

                                           4 - Un immense Dépli   

 

Place au Dépli ?

L’époque a  besoin d’un certain « dépli des consciences ».Quel dépli du fait de conscience et du repli réflexif se produit actuellement ou est possible sans casse, en  souplesse ? Bien des fonctionnements dans les mentalités sont comme une élasticité entre les deux, entre repli et dépli, tirant entre les mots un possible « dépli ». Les exemples de ce genre de dépli abondent ; ils peuvent tourner à la confusion (c’est souvent le cas : voir par exemple « la soupe médiatique »), à l’incohérence, mais ils peuvent aussi bien être un mode de passage ou même un  mode passager d’attente laissant les nouveaux temps, les nouveaux espaces (y compris géopolitiques) s’établir.

Dépli, « soupe médiatique » et « glissements »? Un immense et redoutable Dépli?     -  « People » : goût de la célébrité (« de la gloire ») pour soi avec l’ivresse de vivre comme les vedettes célèbres. C’est vouloir se répandre en surface.- Pris comme concernant tous les publics, le phénomène « people » c’est comme un dépli immense, un dépli qui tend à se généraliser. Et ce dépli immense, cet immense épandage, fait de tous les espoirs de célébrité, correspond bien au monde d’hyper communication des médias à portée personnelle (comme les mobiles…. etc.) et collective, en rapport donc avec le monde de toutes les technologies qui les produisent .

 

« Le temps des  femmes » et « le dépli »                                                                                      

Il est certain qu’est venu aujourd’hui le « temps des femmes » entendu comme rééquilibrage dans le rapport femme-homme.  Avec la façon féminine de prendre les choses, c’est aussi l’engagement d’une part du dépli général .                                                                                                      

Le problème du Glamour chic  c’est maintenant d’avoir affaire à des hommes chancelants. Cela  met les femmes à l’articulation du « People » et de la Mode : Parade/vedettariat à partager avec ces hommes (qui peuvent être homosexuels)  au regard du public de masse !  On est dans le Dépli. Le mode érotique ou même précisément sexuel qui tend à devenir l’un des modes dominants des mentalités, vaut lui-même évidemment un certain « dépli de la conscience ».

 

Le rêve est-il une forme de Dépli ? Il se forrme à partir d’interactions neurales complexes, puisées dans le stock existant sans raison logique ni cohérence affective, des interactions  « libres » fragiles dans leurs attaches, aberrantes et extrêmement fugaces, qui se défont presque aussitôt et ne laissent que rarement des traces dans la mémoire, elles se défont  ce qui vaut effacement . C’est toute la différence  avec les interactions de l’état de veille (lesquelles ne sont peut-être pas plus complexes) . Cette façon de décrire le rêve situe ce que peut en valoir l’analyse autrement que selon la psychanalyse. 

 

Une élasticité entre les deux, entre repli et dépli, voilà ce qui se cherche à l’heure actuelle. Que la raison du repli réflexif continue d’avoir sa part dans le cours de ces temps nouveaux pour qu’ils aillent  vers le  vivable, la cohérence, vers des cohérences vivables, voilà ce qu’on peut souhaiter ! 

 

Dépli et Glissement dans la langue,  le sens des mots, l’adoption mal installée des vocables imposés par la dominante anglo-saxonne, la dénaturation insensible de la langue (sans parler de la grammaire et de l’orthographe qui foutent le camp),  voilà le Dépli à l’œuvre par un des glissements les plus redoutables. Donc apprendre à pratiquer plusieurs langue, c’est la compensation , c’est  aussi une forme du Dépli  mais positive, celle-là . 

 

Entre  Repli  et Dépli. Que rien ne change mais que tout change ? Où en est-on ?                 

 

Maintenant ce qui se passe sur Internet surclasse tous les autres Déplis .  Sans foi ni loi ?             

     

                   

 

 

 

   II   - L’essor contraignant et risqué de l’hypersexe                  

     

      21/09/09                                                                                                                                                                                              

L’essor contraignant du repli réflexif a pour pendant depuis une cinquantaine d’années, l’essor contraignant de l’hypersexe . Il  n’a pas la même ancienneté en Europe, mais en Inde, si  et puis… .

- Les plaisirs de l’amour et du sexe étaient pour les Grecs  un cadeau des dieux aux hommes.

- A l’opposé, côté chrétien, une tradition de « la haine du corps » (v. St Augustin) ; côté bouddhisme quitter toute passion : le Nirvana !

 - Les Pulsions du sexe ? L’érotisme ? C’est  maintenant devenu une dominante .

- Physiologie de l’hypersexe – bienveillantes synapses des zones érogènes .

- L’abbaye de Thélème – Rabelais – la Renaissance : le Nu possible

- L’hypersexe et l’évolutionnisme,  et l’apparition de la reproduction sexuée.

- La gène de Freud vis-à-vis  du sexe ? en fait gène vis-à-vis des Femmes.

- Le sexe est un passage obligé pour établir autrement les rapports et positions Femmes/Hommes .

-  l’’hypersexe est une contrainte inséparable de la place prise par les médias . Avec l’hypersexe les     médias ont du grain à moudre et sont sûrs de gagner des points à l’audimat. Pourquoi ? ils n’ opèrent jamais mieux que sur les deux mêlés, l’individuel le plus intime et le collectif le plus largement public, c’est le cas, l’hypersexe est, dans sa nature, parfaitement médiatique, juste après ou avec « le people », et la mode . Avec les médias l’hypersexe devient contraignant, obligé, il est une consommation  imposée . 

- l’hypersexe  mène à  la métaphysique, pas seulement comme son contraire, il peut être lui-même métaphysicien quoique « tellement physique », parce qu’il devient presque une religion .

- L’hypersexe, est-ce simplement la vie ? –Non , plutôt l’excitation « stupéfiante » des pulsions .

- La poésie et l’art ne peuvent pas se contenter de cette excitation des pulsions . Mais actuellement .. !?

- Demain ou tout de suite, il faut recommencer, remettre ça ; l’hypersexe n’a pas d’assise dans la durée.

 - l’hypersexe, l’enfant n’y a pas sa place .

- L‘hypersexe consomme beaucoup d’électricité nerveuse .

-  l’hypersexe va certainement très bien avec une civilisation de salle de bain, une civilisation du design.

 - l’hypersexe va certainement très bien avec une civilisation de l’image et du spectacle (transgression  possible hors limites à 150% et plus) .

- Dans les films un peu anciens l’acteur pour soutenir la séquence prenait une cigarette et l’allumait, maintenant l’actrice (plus souvent que l’acteur) dit : « je vais prendre une douche » et c’est tout dire . 

- L’hypersexe occupe une place exorbitante dans la publicité, sloggans et affiches sont presque toujours hypersexualisés.

-  l’hypersexe va certainement avec le dépli, tandis qu’avec le repli réflexif il etait resté en arrière-boutique.

-  Révision de nos mémoires culturelles et hypersexe ? ça les remue  de fond en comble.

- L’hypersexe et « la fureur de vivre » ? – L’hypersexe et le rock ? – l’hypersexe et la drogue ?

- L’hypersexe et la technologie, l’hypersexe et les technologies multimédia de la communication (pouvoir de suggestion des images , modes et rythmes).

-  « Le sexe électronique » ? L’hypersexe sur Internet ! Une très insupportable vague ! pas près d’être endiguée . Tout peut être noyé . Le goût de l’argent pousse derrière .

- l’hypersexe est survenu comme dominante dans les mœurs et les mentalités en occcident évidemment en rapport avec la perte de crédibilité de la religion chrétienne et la fin des idéologies . Aussi le heurt s’est-il développé avec l’islam tout particulièrement sur cette question de l’hypersexe et celle de la définition du rapport F. H… L’Islam sur ce point est intraitable, inébranlable, c’est une assise maîtresse de son socle de civilisation comme le refus de l’image qui va contre la propagation de l’hypersexe  par l’image .

- L’hyper sexe est assurément du côté de l’immense Dépli actuel . Dire en quoi.

 Entre Repli Réflexif et hypersexe, des deux retirer les excès et composer entre eux avec le meilleur de chacun un équilibre valable au moral comme au physique .  En même temps, ce qui va ensemble, arriver  à  un rapport d’égalité, à la véritable parité Femmes Hommes . Ce qui reviendra à profondément modifier notre socle de civilisation .  

-Certainement l’hypersexe  établit un niveau d’égalité entre tous les humains, comme la mort. Tout le monde peut être de niveau. Les capitaux ne sont pas nécessaires. La plus grande démocratie du monde, l’Inde, a un très net penchant hypersexe, mais, il est vrai la contrepartie en est une raide pente, le système des castes (v.IV,5 ).

- Freud et les psychanalystes cultivent quant à eux l’hypersexe  psycho-somatique  lequel  pour eux opère au même niveau que l’inconscient.                                         

 

- Oui, mais justement voilà, c’est comme dans le métro où il a longtemps fleuri en d’immenses affiches hypersexualisées, l’hypersexe est sur une voie qui donne la correspondance avec une autre ligne, celles des nouveaux rapports amoureux . Certainement loin de l’amour romantique mais  loin aussi des vagabondages affectifs. Nouveaux domaines dans les sentiments des uns envers les autres, individuels et  tout à fait personnels, hommes et femmes autour de la relation amoureuse  ou sexuelle, quelque chose de très très nouveau  par rapport à quand la sensibilité ou la formation des sentiments ont dû se contenter de la perception d’ensemble de la personne aimable, « à l’échelle humaine » comme on dit, de l’un par rapport à l’autre, ses yeux, son visage à elle, son corps, ses bras, ses jambes, comment elle ou il se déplace, comment ils sont vêtus… avec à la clé éventuellement des émotions  et un début de désir et de sentiment qui ont eu tout droit de rester « romantiques » …tant que de l’autre côté le « Repli réflexif » a continué de fonctionner avec le goût du différé, de l’attente .

Mais à partir du moment où les connaissances sur la réalité vivante humaine, même sur la réalité en général vivante et non vivante, se portent à une tout autre échelle que celle de l’habituelle échelle humaine, jusqu’au niveau de molécules, des atomes, des interactions nanométriques éventuellement, en tout cas micrométriques, il est bien évident que si toute ces données sont entrées d’une façon ou d’une autre dans la sensibilité commune, les approches entre les êtres n’ont pas beaucoup de chance de rester semblables à ce qu’elle ont été jusqu’ici , et on voit mal où se logerait le romantisme si le sentiment est sous tendu et reconnu comme étant sous tendu  par le jeu  de particules en des interactions innombrables, extrêmement complexes, indémêlables pratiquement (l’inconscient obligé !?). . On voit mal, sans en venir à ne plus considérer que ça, comment on se priverait du chemin qu’offre l’hypersexe, dans la mesure où c’est certainement ce qui est le plus évocateur, le plus opérant (sinon le seul opérateur) dans  ce jeu  des échanges du vivant à de toutes petites dimensions mais  dans la plus extrême complexité. Avec en plus la connaissance prochaine dans le jeu des nerfs de tous les regroupements neuraux sélectifs, dans toutes leurs interactions (y compris selon «leurs cartes réentrantes »)  .Ajouter aussi la connaissance de toute la chimie fine des molécules, des hormones bien plus qu’avant. Pour ce chemin la cosmétique la plus élaborée peut être d’un grand secours !

Tout cela ne peut manquer de chercher son passage dans la formation et  l’expression du désir ( sous forme de pulsions), jusqu’à l’expression des sentiments, dans la sensibilité, voire dans la conscience . Ca ne peut être qu’en  reléguant   tout amour romantique, les différés, les attentes fondés uniquement sur des références morales ou esthétiques anciennes, poétiques à la limite . Les différés de ce type ne peuvent pas être le passage parce que désormais c’est plutôt le complexe  qui entre en ligne de compte .

La question est de savoir quelle poétique naîtra de la vie qui s’éprouverait ainsi immergée au niveau de ces interactions minimales qui relient en fait les êtres bien plus certainement que n’ont cru antérieurement les relier les sentiments romantiques à leur niveau de références visant au sublime . Une poétique qui ne sera pas très loin de celle du nombre (ici on rejoint « le numérique »), qui ne sera pas très loin de celle qu’on sentira générée par l’habitude probablement prochaine de la mécanique quantique et des probabilités, une poétique d’un tout autre étalonnage, d’une toute autre échelle dans son inspiration, mais que n’en sera pas moins incarnée dans les personnes qui entreront en jeu les unes avec les autres .

C’est au point que « ces Gens », les Gens « qui ont en somme un jour perdu la parole » , comme je l’ai dit, en même temps qu’une partie de leur être  vers 2004 (sans qu’il y ait à préciser davantage le jour), la retrouveront peut-être,  avec une nouvelle figure,  pourront réapparaître et retenir la sympathie dans cet autre monde de sentiments infiniment complexes (sans qu’on puisse se contenter de les dires assujettis à leur inconscient) . Une affaire aussi bien individuelle que collective, à nouveau « respect mutuel, chacun intéressant les autres de manière tout à fait personnelle », aucun ne l’emportant abusivement sur les autres, une nouvelle sensibilité amoureuse , une affaire de « communauté quasi biologique »  interpersonnelle sans doute .

Est-ce déjà en route avec les risques de l’hypersexe ? Ou bien n’y a-t-il plus que des fonctionnements, même pas des faits ?

 

Certainement l’hypersexe  établit un certain niveau d’égalité entre tous les humains, comme la mort. Tout le monde peut être de niveau. Les capitaux ne sont pas nécessaires. La plus grande démocratie du monde, l’Inde, a un  penchant hypersexe, mais, il est vrai, la contrepartie en est une  raide pente,  le système des castes . 

 

Quoique les technologies, l’informatique … captivent autant que le sexe  et s’offrent ainsi  en pendant à celui-ci, le sexe, ce réel-là, reste le plus immédiatement perceptible au coeur du fonctionnement vital. Quoique les technologies et l’informatique s’offrent comme une nouvelle possibilité de culture de l’esprit, un  paradoxe intervient dans le jeu, compte tenu de la vitesse de l’électricité des opérations électroniques, cette offre se propose à nos sens, moyennant  divers opérateurs intermédiaires, très au delà du seuil de sensibilité de nos perceptions. On sait seulement que la vitesse de l’influx nerveux est proche de celles des opérations électroniques de l’ordinateur. De quelle réalité peut être le sexe électronique ? Nouveaux  fantasmes? Suffit-il des images video sur l’ordinateur ?  Sexe biologique et sexe électronique (ou virtuel): quel rapport d’incidence ? C’est au moins une incitation à la recherche conjuguée sur ces deux lancers. On sait seulement que les deux font l’objet d’un investissement incroyable et sensiblement égal. 18/02/01

L’hyper sexe tel qu’il est véhiculé par les medias et les technologies du visuel est pour tous le plus petit dénominateur commun obligé, il agit certainement de façon semblable à « l’essence  de la technique », il opère  l’unicité absolue de sens pour tous.

 

14/12/02

Le procédural et l’affectivité ? 

 

 

 

                                     III 

 

              SUR  LE  PROCEDURAL

 

                                                                                

                                        1

 

Entre pire et beaucoup plus efficace                              

 

Uniquement procédurales, les technologies,  celles de l’ordinateur et de l’informatique en particulier,   ignorent presque la communication par les échanges verbaux, et le langage, elles ne donnent la plupart du temps aucune vue d’ensemble (sauf tableaux de bord de contrôle et direction moyennant code, signalétique et encore procédures ou protocoles), ne faisant que rajouter à chaque fois les éléments d’une complexité croissante pour une efficacité opérationnelle croissante. Et après c’est à suivre.  Obligatoirement .19/06/06

 

Heidegger (cité par Ph. Sollers / le Monde 13/12/02) : «  La pensée à voie unique qui se propage de plus en plus et sous différentes formes est un des aspects imprévus et discrets de la domination de l’essence de la technique. Cette essence en effet veut l’unicité absolue de signification ».

 

La révolution informatique a tellement moins besoin de mots que de nombres et de chiffres ! C’est ainsi qu’il faut entendre le recul de la métaphore dont la simulation informatique  prend maintenant souvent la place; et, dans le même mouvement quoique de sens inverse, augmente la place du corps et du sexe et la recherche de l’expression par le corps qui bien souvent tend à limiter le rôle des mots ; tandis que les produits de la technologie en bien des cas les réduisent ou les déforment. Pas étonnant que le poids des choses et du corps augmente, même si croît en même temps l’immatériel . C’est d’un autre monde qu’il s’agit (1) .1er/11/02

(1) - Quel autre exemple avons-nous de révolution dans les structures mentales humaines aussi bouleversante ? Peut-être un seul bouleversement comparable : avec la mise au point de l’écriture alphabétique par des commerçants phéniciens (XIVe-XIIIe siècles av. J.C.) et peut-être également par des commerçants l’adoption du système des « calculi » , mais tout cela s’échelonnant sur plusieurs siècles, non pas en guère plus d’un demi siècle comme les progrès fulgurant du procédural aujourd’hui. .Seul point commun, dans les deux cas les nouveautés ont, semble-t-il, profité d’abord aux acteurs économiques. 

 

Une révolution dans les structures mentales                    

Evidemment les jeunes et très jeunes ne connaissent pas de difficultés à ce sujet : d’emblée s’édifient en eux les agencements neuronaux et les habitudes mentales qui leur donnent aisément accès  aux nouveautés technologiques puisque ces habitudes se forment d’emblée en correspondance avec celles-ci. Pas de résistance venant de  structures mentales anciennes qu’ils n’ont jamais eues. En revanche pour les aînés si  ces structures mentales d’avant ont été acquises et consolidées dans le monde hors habitudes technologiques des formations classiques, le bouleversement est considérable, tout le monde le sait : que valent d’utile alors l’application de la grammaire, de la syntaxe, l’emploi du mot juste, la composition logique, la réflexion approfondie ? Le malaise est souvent insupportable, il donne durement le signe et la mesure des limites du « repli réflexif », mode principal jusque là du développement antérieur de la pensée, au moins européen. Il faut s’en déprendre, s’en déraciner. Le pire est peut être, pour celui qui a à opérer en lui cette révolution mentale, quand d’un seul coup le dispositif technologique, dont il a quand même décidé de se servir,  tombe en panne ; panique de l’infirme qui instantanément a perdu son statut , d’intellectuel par exemple.   

Mais qui peut d’un autre côté nier ou sous-estimer la démultiplication des forces et  l’efficacité  que donnent ces technologies de pointe ?  Même et aussi bien à ceux dont la formation classique a pu être quasiment inexistante ? Il y a de quoi être très impressionné par l’accès grand public que leur offrent tant de produits avancés de la technologie, et très impressionné par la rapidité avec laquelle beaucoup s’en saisissent. Là la révolution est comparable à celle qu’avait introduit en son temps l’apparition de l’imprimerie. Elargissement possible des nouveaux acquis au public le plus large.  29/01/07

 

Avec la technologie, les gens ne s’appartiennent plus, ils appartiennent à la technologie qu’ils prolongent.

- En même temps contradictoirement l’immersion dans la technologie induit chez chacun les comportements les plus individualistes. Elle sépare et n’unit que très rarement, sauf blogs, forums et autres niveaux de télé-informations, échanges éventuels d’informations et de points de vue, mais c’est une surface interactive sans règles possibles. Combien de parasites s’y étalent, occupent et encombrent cette surface sans défense !

 - Il y a beaucoup de chance que ce soit les modalités les plus caractéristiques du monde des générations qui suivent et viennent avec qui il est si difficile, si malaisé de communiquer (technologie, et mouvement incessant en flux innombrables) (v. chap. 13  - la soupe médiatique ). 1/ 06/ 06

 

Culture technologique de masse. – La culture technologique de masse, elle a remplacé très généralement ce qu’il  y avait eu de culture politique des masses acquise en France dans la période antérieure assez longue, d’avant 1936 à 1974 environ. Il y avait déjà le culte de la voiture qui possédait tous les mécanos, le téléphone, la radio et bientôt la télé…..

Tout le monde sait ça : la culture technologique de masse débouche avant tout sur la consommation de masse de tous les produits de la technologie accessibles financièrement et de manipulation simplifiée. On en arrive donc au procédural de masse  23/07/06

17/11/09

Procédural et médias – Un exemple : suite à un accident mortel ou à un assassinat criminel, c’est seulement si la procédure judiciaire a pu mener  enquête et jugement jusqu’à un verdict, après quoi elle est close, que les proches de la ou des victimes peuvent commencer « à faire leur deuil » - Cette expression que ressassent alors les médias est elle-même toute procédurale, au point que ces proches la font leur, comme si c’était l’expression fidèle de ce qu’ils vivent très personnellement et non pas une expression procédurale toute faite bonne en ces occasions pour tout le monde . (La recherche « des boites noires » après le crash d’un avion entre dans une procédure du même genre, faute de quoi les familles des victimes ne pourraient, ne sauraient « faire leur deuil » ).

 

11 bis ) -  15/02/09   Entre repli réflexif  et procédural, quoi donc ? La voie est à trouver .  Garder  du premier le meilleur et du second  ses pouvoirs efficients. Trouver le meilleur usage entre les deux, entre ces deux « raisons ». Savoir se défaire des excès où est parvenu le repli réflexif et vouloir que le procédural sache devenir simplement parlant (- déjà le mobile…), admette des limites et un cours qui ne soit pas que fuite en avant ni course effrénée, qu’il sache se poser et aide à nommer et bien reconnaître les nouvelles structures mentales et nerveuses qu’il oblige à se former, sans démolir celles qui servaient jusqu’à présent le mode réflexif, en  trouvant le mode approprié d’association  entre les deux . Quelle alternative ? « la Soupe médiatique » et « l’Immense Dépli » actuels, on fait avec.

 Au seul programmateur de haut niveau resterait le recours indispensable de droit au repli réflexif ?

 

11. 3)  - Le procédural et la verbalisation :   Le procédural est très faible dans ses désignations verbales des catégories, classements, manœuvres et manipulations pratiques(des exemples : « envoyer », mes, mes… documents, images    ), désignations qui sont en plus victimes des pertes et déformations de sens dans leur transcription de l’anglais au français …. Le procédural a un problème avec le langage verbal, alors que le numérique qui lui est sous-jacent est ou peut être universel .

On retombe avec le procédural sur les problèmes – via la langue - de la perte d’identité personnelle et collective (nationale) via cette déperdition dans sa verbalisation. Il n’y a que le numérique pour introduire réellement la personne et la conscience collective (identitaire) dans le temps de la mondialisation et de l’effervescence hors limites .  

Assurément l’écriture, les textes sont aisément codés en binaire, en revanche il n’est pas du tout évident que les mots du discours aident la programmation des logiciels .

 

 

                                        2                                                                  

                                                  

Procédural et codes

A propos des codes : certainement il y a eu des codes à bien d’autres époques qui se réglaient et ont vécu sur des codes. Exemples : « l’étiquette des Cours » - les codes des signes/rituels.- jusqu’à l’alphabet morse. Mais actuellement on parle trop de codes et pour à peu près tout (la mode est codée.- - codes pour Initiés,  codes du snobisme – codes des nouvelles tribus - les médias sont codés ?….). Les codes viennent aujourd’hui en rapport avec la complexité croissante des technologies et des classements/répertoires ou banques de données, ils sont souvent intellectualisés et mis en avant par des intellectuels/experts  mais cela peut être au service d’un nouvel ésotérisme, ce qui ne peut suffire à les justifier, alors qu’il peut suffire largement de remarquer qu’on a des procédures à suivre, sans codages indispensables en surplus, ni distinctions spéciales ni secrets pour initiés.  Simplement les droits du discours, qui se veut explicite mais ne le peut pas devant ces complexités technologiques et classificatoires, reculent devant les procédures. Les procédures à suivre certes complexes, voire inassimilables dans la logique de la clarté verbale, ne sont pas si sorcières ni ésotériques si les processus technologiques et de classement mis en route qui opèrent sont  résumés en expressions ou signes simplifiés et rattachés en toute clarté à leurs principes de fonctionnement et de classement dans toutes les disciplines impliquées. Leur apprentissage ne relève pas du discours mais plutôt de l’acquisition de certains automatismes. Cela ne veut pas dire nécessairement recours à des «signes codés».20/11/05                                

 

Un seul code est indiscutable, le code génétique, le code ADN de chacun, il est la transcription directe du génome de chacun pour les interactions les plus complexes des gènes  dans et entre chacune de nos cellules  par un code qui se limite pourtant à quelques initiales, mais il n’est pas un code surimposé à cette réalité  du génome pour le rendre lisible seulement aux initiés. C’est l’inverse : le code génétique s’offre au déchiffrement, il n’est pas destiné à rendre celui-ci impossible pour réserver son secret aux seuls initiés. Ne pas confondre code et cryptage .

 

On n’est pas loin ici des  deux sens opposés de ce qu’on entend par lois : les lois de la physique et les lois que se donnent les sociétés . 1) - Les lois de la physique sont la saisie du réel par les formules (mathématiques) qui en permettent la description la plus exacte mais ne sont pas issues de lui, elles n’encadrent pas le réel, encore moins lui correspondent-elles totalement avec certitude, elle permettent seulement de le décrire au mieux . Elles peuvent être en partie conceptuelles et théoriques. Elles sont souvent des expressions mathématiques, ce qui ne veut pas dire des expressions codées. 2) - Les lois du droit des sociétés, elles émanent des nécessités de la vie en société, pour l’encadrer, faiblement conceptuelles et théoriques, elles sont plutôt des calcifications qui constituent peu à peu l’exosquelette de la société ; elle impliquent la rigueur des procédure dès lors qu’elles sont réunies dans un Code mais elles ne sont pas cryptées et se voudraient toujours claires . (v. plus loin en 4 ***)

25/12/09

Tout es codé, nous dit-on

Actuellement les médias veulent tout entendre et nous faire tout entendre comme lisible seulement selon des « codes », tout est codé selon les courants journalistiques et médiatiques  les plus divers… ; il ne suffisait pas que la Mode soit codée ( ce qui n’est qu’en partie vrai ) . Et dans les codes on fourre tout ce qu’on veut de symboles, autant de signes résumés qui se trouvent aussitôt chargés de secret. Ici tout peut être opaque. Ici le nuisible est tout spécialement la collusion aussitôt active avec différents courants psy, qui y trouvent un regain d’audience (dans le double fond de tiroir de l’idéalisme). Voilà qui rejoint tout les ramages crypto religieux du moment. Codes et symboles ainsi emmêlés vont très bien aux autruches ! Actuellement le nombre des autruches est en pleine croissance : tous ceux qui se refusent à reconnaître et vivre la réalité telle qu‘elle est dès qu’elle devient tant soit peu désagréable comme c’est souvent le cas pour nos pays dans les tempsnouveaux.                                                                                                                     

                                                          

 

                                                3  

 

Procédural et Lois Fondatrices

Aujourd’hui  « le procédural » gagne  la première place - Qu’est-ce que cela veut dire ? Le droit depuis l’origine est procédural, beaucoup de savoirs faire suivent des procédures, mais ni la sensibilité, ni l’émotion, ni la pensée, selon le sens commun, ne suivent de procédure. Seulement si l’on envisage le collectif et non plus seulement l’individuel, on peut retenir que le collectif enfante sui generis le procédural  : alors interviennent la Loi et le Droit  et souvent à l’origine le Législateur « fondateur » à qui on se réfère toujours, un personnage tutélaire,  héroïque ou légendaire. Le procédural n’est pas loin des rituels, et ne sont pas loin non plus   les commandements religieux que le collectif appelle .

Or aujourd’hui la technologie - principalement la technologie de l’ordinateur et de l’informatique -, impose le plus souvent le mode procédural qui gagne par cette voie aussi bien l’univers individuel  que le collectif, au point d’entraîner une révolution de nos structures mentales, au point également de modeler une grande part de notre affectivité, de nos façons de réagir,  un véritable formatage . La technologie modèle les mentalités, toutes selon la direction  de ses procédures, homogénéisant les individus qui sont ainsi saisis par la chance de pouvoir être tous, moyennant l’emploi généralisé des objets technologiques les plus accessibles, parties prenantes de quelque chose du destin collectif . Elle déploie en somme largement la  surface d’un genre de démocratie participative ( !). On appelle alors «  problèmes de société »  les problèmes qui naissent à ce niveau largement étalé du procédural, qui ne donne qu’un accès superficiel aux gens à raison de leur participation assujettie, bien moins enraciné dans les nécessités profondes de l’espèce, que ne l’ont été l’action du législateur et les lois fondatrices des sociétés  anciennes, ou même les prophètes de leurs religions (1).

(1) -  Loi de Moïse pour les Hébreux, Loi de Solon pour Athènes …parmi d’autres exemples, il s’agit toujours de personnages au dessus du commun, plus ou moins héroïques ou légendaires tel Lycurgue pour Sparte.

 

– Pour le christianisme,  quand se développent les controverses sur les faits et gestes du Christ, en particulier  sur sa double ou simple nature, divine et humaine, la Tradition définit l’orthodoxie ou loi religieuse,  qui peu à peu s’imposera et sera imposée comme loi fondatrice ( peuvent être considérés comme ses législateurs, après les Evangiles,  St Paul ,  Jean de Patmos, l’Apocalypse, Justin – Marcion – les Pères de l’Eglise du I er au IVè siècle, pour aboutir au Credo « Symbole de Nicée 325). – Le cas de Justinien (Digestes et Pandectes, début VI e, et le cas de Bonaparte et son jurisconsulte Cambacérès (Code Civil, Code Napoléon) seraient à voir également sous ce jour .

 

L’individu ainsi malmené,  au niveau de ses structures mentales  et souvent réduit à des comportements aliénés,  pas possible de se défausser  sur ces fameux « problèmes de société »   dont on ne peut trouver, et pour cause,  ni la vraie nature ni l’origine parce que entre autres on est loin d’avoir pris la mesure du mode procédural qui gagne autant que la technologie progresse et qui souvent les génère . Et bien évidemment les règles de celui-ci n’ont absolument pas la valeur de lois fondatrices . (v. plus loin la comparaison avec le « procédural judiciaire » et la Loi). Cependant le procédural de la technologie, si son efficience immense nous semblait devenir presque totale, déterminant les nouvelles mesures du temps et de l’espace en tous domaines, déjà on lui vouerait un culte . Nous n’en sommes pas loin et pas loin  non plus de lois fondatrices issues de la technologie. Ce qui peut donner quel monde à vivre ?        

- Vite surviennent en plus des surenchères procédurales notamment sous forme d’incessantes propositions de « mises à jour » du système en route : emballement inévitable de l’évolution technologique pour une efficience encore plus complète ? Pas seulement : le moteur est autant de gagner des positions sur les concurrents, logique de guerre commerciale .

- Les médias, la mode, la publicité  … ou même le design  ne formatent pas les gens structurellement comme le fait la technologie,  elle formatent les gens seulement pour le temps qui court  . La technologie, ce sont les crédits d’investissement , les médias, la mode …sont seulement des crédits de fonctionnement .

Et le « mobile multimédia » alors ? Même si ce « mobile » émerveille par les  possibilités de communication et d’information qu’il offre, le mode procédural qui s’est interposé et imposé, pour avoir accès à ces formes nouvelles de liberté,signale une rupture peu favorable à aucun sentiment de continuité .

 

 

 Comparer le procédural informatique, tellement efficient,

- aux règles de la langue écrite ( grammaire et syntaxe) : celles-ci , comme la langue elle-même, ne sont pas des procédures implacables, elles sont bien plus proches du vivant  et se prêtent avec souplesse à bien des arrangements (v. ci-après) ;

- aux protocoles hospitaliers, médicaux et chirurgicaux  ou pharmacologiques.

Les deux ne relèvent pas comme l’informatique de combinatoires à l’œuvre « hors limites »  dépassant de loin le domaine de nos perceptions (miniaturisation extrême, combinatoire  opérant « à la vitesse de l’électricité). Pour les deux , pour la langue comme pour l’organisme, le vivant  agit et réagit constamment ; il a de bout en bout l’initiative ; se comprendre et se soigner ne sont pas hors de ses limites . Question de durée aussi, pour l‘élaboration des règles de la langue écrite, combien de temps !

Pour les protocoles hospitaliers, tout le temps de l’édification de la science médicale. 

Rien de tel pour le procédural informatique surgi presque tout armé en à peine un siècle . Cependant convergence en route de tous vers le mode procédural..

- L’Art est-il devenu conceptuel, pour compenser le primat procédural de la technologie en train de gagner la première place, contrant  et dépassant  en un immense dépli, le repli réflexif, premier et le plus efficace outil de prise sur le réel depuis des siècles ?

 

Grammaire, syntaxe et procédural ?                                                            

Les mises en règles de la grammaire et de la syntaxe ne sont pas venues d’un seul coup, d’un court chemin technologique  tandis que le procédural informatique est né d’un soudain galop technologique véritablement effréné quand le temps fut dangereusement venu  « du lâcher  brides » technologique . Les règles de  la grammaire et de la syntaxe ont été formulées à partir du  langage à la suite de sa très longue constitution, puis de l’écriture . Ces règles sont nées  du vivant parlé parlant puis écrivant lentement suscitées par les nécessités de ses fonctionnements ( même si les jésuites après les rhéteurs et les grammairiens ont pu donner des coups d’accélérateur et pousser le mouvement).

07/09/09

Le procédural submerge-t-il aussi le monde du tissu ? Certes, reposant sur une programmation  et sur le numérique, tissage et métiers à tisser sont  très proches de l’ordinateur et de l’informatique qu’ils ont même annoncés, mais le tisserand est plus proche du programmateur que de l’usager submergé  par le procédural  et rien  dans les opérations qu’il conduit  n’est « hors limite » de ses perceptions, alors que les composants et les opérations de l’ordinateur sont toutes « hors limite » pour la masse de ceux qui l’utilisent. Cette masse des utilisateurs  en sait un minimum et respecte ( bien obligé) ses règles procédurales, cela lui suffit pour ne pas prendre pour magique mais comme le fait d’une efficience absolument remarquable la venue des résultats au terme d’innombrables opérations électroniques et numériques dont elle ignore tout. Paradoxalement le tissu qui est le résultat des opérations combinatoire du métier à tisser, on a tendance très spontanément, surtout  s‘il s’agit d’un tissu complexe, à le considérer  comme « magique ». Ceci tient au fait que ces opérations mettent en action des réalités matérielles toutes encore immédiatement perceptibles ( fils et fibres textiles, organes du métier …) . La technologie ici n’intervient pas au point  de créer une rupture dans nos perceptions et représentations, du moins tant qu’il ne s’agit pas des métiers à tisser les plus modernes entièrement électroniques et pilotés par ordinateur . Faut-il ce caractère extrêmement concret du tissu et du mode opératoire du tissage sur quoi s’est constituée une très vivante mémoire culturelle pour que nous ayons facilement ce sentiment du magique ?

 

Tissu et Procédural - Le  temps duTissu ? Le Tissu est Repli et Dépli

Observer la réalité du tissu et réfléchir à partir d’elle, n’est pas pratiquer unilatéralement le repli réflexif, c’est obligatoirement se placer entre Repli réflexif et Dépli et  pratiquer la réalité naturellement entre les deux.. Le Tissu est Dépli et Repli . Toutes les propositions du « Langage du Tissu » ont été agents  de la civilisation depuis le néolithique comme une édification dans cet entre-deux toujours voué à l’attente,  disponible comme un  vide.  Actuellement elles entrent couramment  en rapport avec l’immense Dépli qui se produit . Ces propositions du Langage du tissu ont leur valeur comme matériaux là où naturellement il n’y a que l’attente de la vie et la vie en attente, sans encore apparemment aucune voie définie ni ouverte .

Métier à tisser et procédural ? Dès les plus anciens on a le compte des fils, la répétitivité et les rythmes qui ressortissaient au même domaine que les rituels – automatismes consentis d’entraînement indispensable à la poursuite, à la transmission de la tradition – sans menacer autrement d’invasion  l’esprit et le cœur .

 

 

 

4

 

Le Procédural judiciaire

 

12/01/09

Dépôt de Plainte/ Description d’une agression et ce qui s’ensuit . ( Un samedi vers 4 heures du matin un Jeune pris d’alcool, devenu forcené, agresse la maison de deux personnes âgées, brise du poing 7 carreaux , les menace physiquement … )

Ce qui s’en suit : Le Procureur engage une procédure judiciaire devant le Tribunal de 1ère Instance .

 

 12/02/09 (2)

A propos du Procédural judiciaire et de la Loi (à comparer avec le procédural de l’informatique et des nelles technologies - v.plus haut).- Suite à l’agression décrite ci-dessus subie la nuit du 14 au15/012/08.

Deux éléments de commentaire du représentant  du procureur :

- le civil,  ça ne regarde pas le procureur, la  composition pénale et s’il y a ou non demande de dommages et intérêts ;

- le pénal, ça ne vous regarde pas, vous le plaignant ,  la procédure engagée suite à la plainte déposée à la gendarmerie contre l’agresseur ( délit constitué, enquête… ) c’est l’affaire du procureur , pas la vôtre : lui et les juges vont appliquer  la Loi , c’est seulement ça qui va les occuper et les sanctions applicables en fonction de la Loi  au délit concerné .

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La loi est la coquille interne de la société et en même temps son exosquelette, elle est une calcification qui s’est constituée sur la longue durée en une série d’additions ; plus rarement de soustractions : l’abrogation d’une loi  n’est pas dans la nature de son exercice . La loi est le seule terrain d’exercice de la justice, les juges , le parquet et même la défense doivent se contenir dans son seul exercice, hors de là le vice de procédure guette, elle discipline même l’enquête préalable au procès ; la morale n’a pas à intervenir , les juges n’ont pas pour mission d’établir la morale, au plus la jurisprudence, encore moins de faire la morale et de la morale .

Cette étrange structure sous jacente qui est presque le squelette de la société, se rappelle à tout contrevenant dès qu’il a eu maille à partir à ses limites avec police puis justice . La justice n’a pas tellement à être juste, elle a d’abord à exercer, à appliquer la loi ( même si celle-ci est parfaitement injuste), ce qui revient à dire  que justice, c’est juste  la force de la  loi, la force de la société dans ses plus solides calcifications et elle ne doit être rien d’autre. Jus et Justice, ces mots sont cela et rien d’autre au même titre. Adapter la loi, la modifier, la compléter là où elle laisse un vide juridique, ce n’est pas dans les attributions de la justice, c’est le rôle du législateur ; les magistrats , s’ils en ont l’idée, peuvent tout au plus signaler ce manque au législateur . C’est cette solidité allogène de la loi qui  lui donne obligatoirement son cours principal, son mode d’action principal impératif qui est absolument procédural, bien devant aucune interprétation par les magistrats . A partir de quand dans le déroulement du procès et déjà dans le cours de l’instruction, la loi permet-elle au juge d’être humain ? Quand ce squelette, le juge peut-il vouloir de lui qu’il permette   une respiration plus ample et plus libre ?  En Informatique ce sont les programmes qui égaleraient la loi, ils la font obligeant impérativement  l’usager à une  rigueur procédurale aussi stricte .

Ce qui sauve la justice c’est qu’elle opère avec deux plateaux – entre l ’accusation et la défense, à charge et à décharge – qu’elle doit en principe tenir en équilibre . La différence avec le procédural de l’informatique et des produits  des nouvelles technologiques, ce qui est tout de même surprenant, c’est que celui-ci  laisse entre les programmateurs maîtres du jeu et les usagers un immense vide juridique - au sens de l’Ancienne Loi comme on le dirait pour l’Ancienne Alliance par rapport à la Nouvelle Alliance selon la Bible . L’internaute sait y trouver les contrepoids qu’ il a beau jeu de rechercher  hors la loi puisqu ‘il n’y a pas encore de lois  là-dessus . Cela donne la mesure du changement de base et de monde que nous vivons. La Nouvelle Alliance est-elle seulement en route ? Les calcifications sous jacentes inhérentes au procédural informatique sont déjà en train de former les nouvelles structures mentales  de l’humain .

                                                         

12/01/10

Le procédural n’engendre aucune morale, la morale et le procédural ne sont pas du même ordre . La Loi n’est pas d’abord de portée morale, mais elle peut porter une morale ; au risque à ce compte d’être une loi religieuse ou oppressive . Si le procédural technologique en vient à détrminer les lois nouvelles, celles-ci ont toute chance d’être oppressives et immorales .